Craignant la répression lors de l’élection présidentielle de 2023, les autorités Français ont suspendu l’exportation de véhicules blindés vers Libreville, selon le journal en ligne Africa intelligence.
« A Paris, la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG) vient de mettre son veto sur un contrat portant fourniture à la Garde républicaine (GR) gabonaise de quatre véhicules blindés AML90 par la société française Sofema, spécialiste du matériel militaire reconditionné », renseigne Africa Intelligence.
D’après cette lettre confidentielle, la décision aurait été prise « sous la pression des conseillers de la Direction Afrique et océan Indien (DAO) du Quai d’Orsay ». La principale raison évoquée est qu’ils craignent que « ce matériel ne soit utilisé à des fins répressives en cas d’éventuels débordements qui pourraient survenir en marge de l’élection présidentielle de 2023 ».
Du côté de Libreville, aucune communication n’a encore été faite jusqu’ici. Mais selon quelques bruits de couloir, pour les autorités gabonaises, le blocage de la fourniture de blindés ne pourrait être que temporaire. En adhérant au Commonwealth, le pays pourrait « très facilement se tourner », selon des spécialistes, « vers un fournisseur britannique ou anglo-saxon qui dispose d’excellents matériels ». Ce qui réduirait un peu plus l’influence de la France dans un pays qui lui est pourtant stratégique.