C’est donc au cours d’un point presse organisé à Nzeng-Ayong, que le Directoire de campagne du candidat Thierry Mebale Ekouaghe s’est exprimé ce mercredi 29 juillet 2020 sur sa position quant à la situation qui prévaut au sein du Réseau National des Journalistes Indépendants (RENAJI), et notamment sur la démission d’Isaak Makanga, Narcisse Eyi et Ruchie Nkor, respectivement Vice-président, Secrétaire Général et Trésorière de la Commission électorale.
En effet, des griefs à l’encontre de cette commission ont fini de leur convaincre d’une volonté malicieuse de certains d’entacher la tenue optimale du scrutin comme l’impartialité de certains membres du bureau qui ont pris faits et causes pour un candidat dans le forum, alors que tous les membres sont astreints à la neutralité ; la gestion opaque par le président des sommes issues des cautions des candidats et des adhésions des membres sans en référer à la trésorière chargée des entrées et des dépenses. Cette dernière, à ce jour, n’a perçu aucune somme alors que des dépenses ont été engagées ; le refus du président de faire le point sur les entrées à la demande de la trésorière ; des dépenses engagées sans l’avis ni accord de la commission ; des adhésions avec des fiches sont remplies dans la rue et dans les rédactions, puis intégrées dans le dossier de la commission. Or, il est dit que l’adhésion se fait sur place, au siège provisoire en présence de la secrétaire permanente. Ces adhésions « bancales » mettent un doute sur la sincérité du travail de la commission électorale.
Nous y sommes. La vague tant annoncée, reflux d’une pétition, brassée par les réseaux sociaux depuis, arrive à son embouchure. De quelle nature sera l’agitation? S’il a fait couler de l’encre et enrouer nombre de commentateurs, c’est que le mouvement est toujours aussi difficile à appréhender. Pour établir un rapport de force réel, les formes de politisation doivent nécessairement en passer par l’espace public et non par le « débat public », et qu’en matière d’espace public, chaque mètre carré, chaque mètre cube d’espace commun compte.
Voilà le RENAJI pris dans un éternel dialogue. Faire de la presse sauvage c’est partir de la vie directement-vécues des journalistes ? Non. Qu’une absolue liberté de ton y soit garantie. Sinon le RENAJI sombrera pour ne devenir qu’une énième association, affolante et démobilisatrice par la répétition, assenée jusqu’à la nausée des constats sur le désastre en cours.