Le Parlement contrôle l’action du gouvernement par l’intermédiaire des commissions permanentes, qui auditionnent les membres du gouvernement, et peuvent mettre en place des missions d’information sur des sujets précis. Il peut également créer des commissions d’enquêtes afin de mener des investigations plus poussées. La commission des Finances joue pour sa part un rôle central dans le contrôle de l’efficacité de la dépense publique.
La paix, la stabilité et la construction du Gabon constituent le leitmotiv de tous les responsables publics, afin que prévalent davantage de patriotisme, de dextérité, d’efficacité et d’engagement au service de l’intérêt collectif de la population gabonaise.
En revanche, les Députés ont-ils encore la capacité et la détermination d’agir résolument à la satisfaction des principaux besoins de la population ? Ont-ils encore l’esprit patriotique, pour œuvrer en faveur de la paix sociale et la cohésion nationale, terreaux de la construction et du développement.
En effet, aux termes de l’article 28, le gouvernement est responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée Nationale, avec l’ensemble de l’administration dont il dispose.
Le vote de confiance prescrit à l’article 28a, par lequel les Députés peuvent confirmer à la majorité absolue la décision du Chef de l’Etat nommant le Premier ministre et son gouvernement n’abroge pas notamment l’article 36, qui confère au parlement le pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques, ni même les articles 61 à 65 qui en précisent les modalités.
Autrement dit, quelle qu’en soit la motivation, que ce soit par conviction ou par discipline militante, ce qui est loin de constituer une exclusivité gabonaise, voter la confiance au Premier ministre, n’exonère pas les Députés de leur obligation constitutionnelle de contrôler l’action gouvernementale.
Force est de reconnaître que la notion de service public disparaît inexorablement : les services réputés publics deviennent aléatoires pour les usagers, bien qu’ils paient les impôts, mais lucratifs pour des acteurs, pourtant régulièrement rémunérés à cet effet.
De même, alors qu’elle espérait le contraire, vu l’accroissement notoire des centres religieux, la population, attachée aux vertus de la paix et de l’harmonie sociale, déplore que la classe politique et la société civile se perdent parfois en conjectures, dans des querelles byzantines, engendrant le développement de la haine, la calomnie et la diffamation, fléaux accrus par l’intrusion insidieuse des réseaux sociaux dans nos vies.
Tous nos élus devront se soumettre à des règles nouvelles de moralisation de notre vie publique.