Alors que la période de la grande saison sèche est celle choisie par le plus grand nombre pour leurs travaux de construction de bâtiments, le pays est confronté à une pénurie de ciment, cause de la flambée actuelle des prix.
Après la décision prise le 19 juillet 2017 par le gouvernement d’interdire pour deux ans, l’importation du ciment au Gabon, le groupe marocain Cimenteries d’Afrique (CIMAF) a obtenu, le monopole d’approvisionnement de cette matière importante dans la construction de bâtiment dans le pays. Seulement, depuis plusieurs semaines, Libreville et ses environs vivent une pénurie de ciment qui a entrainé une hausse de prix dont la tonne est passée de 77 000 FCFA à 120 000 CFA.
Rappelé à l’ordre par le gouvernement, les responsables de la CIMAF disent avoir été surpris par la forte demande enregistrée, dès le mois de juin et annoncent avoir pris des mesures palliatives. Parmi elles, le démarrage de la 2eme ligne de production de CIMGABON; le lancement de suite d’un investissement de plus d’une dizaine de millions d’euros pour la construction en 12 mois d’une ligne additive de production de ciments à CIMAF Gabon d’une capacité de 350 000 t/an qui s’ajoutera aux 500 000 t/an déjà existantes depuis Août 2015 ramenant à 850 000 t/an pour un marché local de près de 650 000 t/an.
En attendant, les consommateurs continuent de battre le bitume pour s’approvisionner en ciment. De Libreville à Akanda, en passant par Owendo et Ntoum, le manque de ciment fait rage et le prix pour s’approvisionner en ciment saigne les poches de ceux qui s’en procurent.
Il faut noter que, cette situation qui n’est pas la première du genre, retarde de nombreux chantiers tant publics que particuliers. Une situation qui devrait encore interpeller le gouvernement et peut-être l’emmener à revoir la convention signée avec le groupe marocain et rouvrir, un peu, le marché à la concurrence afin d’éviter que de telles situations se reproduisent, le monopole pouvant avoir ses méfaits.