La tournée que vient d’effectuer le Ministre chargé des travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi, pour s’enquérir de l’avancement des travaux des voiries urbaines de Libreville et Owendo, ne présage rien de bon. D’une part, les populations émettent des doutes pour ce qui est de la qualité des travaux et d’autre part, le montant décaissé par l’Etat, pour la réhabilitation et la construction de ces infrastructures, semble être exorbitant pour des routes de moins de 2 kilomètres.
25 milliards de francs CFA, c’est le montant que vient de décaisser l’Etat pour la réfection et la construction des routes de quelques quartiers de Libreville et Owendo. Un montant qui semble ne pas refléter la qualité des travaux effectués sur le terrain par les équipes de l’entreprise adjudicataire.
Lors de sa descente sur les chantiers le week-end écoulé, le Ministre chargé des Travaux publics et de l’Assainissement du territoire sentant que le pot aux roses pourrait être découvert, est venu faire un état des lieux. Une descente qui ne peut convaincre que ses amis du palais du bord de mer de Libreville.
En effet, dans la commune d’Owendo, ce sont les quartiers Barrière CDM-pont Ambaye, Lowé, Ça-M’étonne, Fin-Goudron et Akournam, qui sont en train d’être aménagés avec des linéaires de moins de 2 kilomètres chacun. A Libreville, dans les quartiers du 3ème, 5e et 6e arrondissements inscrits dans le projet, les travaux sont également effectués sur un linéaire de moins de 2 kilomètres. L’ensemble des travaux avancent à pas de tortue. Pour des travaux payés à 25 milliards de francs CFA, par le contribuable gabonais, Léon Armel Bounda Balonzi, n’a pas daigné donner les véritables raisons de ce retard aux gabonais. Quand bien même, cet argent est celui des Gabonais.
Pour des travaux de moins de 2 kilomètres, les 25 milliards de francs CFA décaissés par le Gabon pour la réfection et la construction de ces voiries urbaines laissent sceptiques beaucoup de gabonais, en ce qui concerne la volonté du chef de l’Etat d’améliorer la gestion des finances publiques.