L’avènement en Afrique des indépendances et du respect des lois, des droits et des libertés fondamentales inscrits dans les toutes premières constitutions dès les années 1957, après la colonisation, avec le but précis d’organiser les pays et encadrer leur fonctionnement régulier selon les normes en vigueur. Aussi, ses lois, droits et libertés individuelles et collectives ont été profondément encrés, renforcés et confortés 9 ans plus tôt dans la déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 Décembre 1948 par l’assemblée générale des nations unies en France, précisément à Paris.
Très souvent énoncée et décrite comme étant le pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple, la démocratie désigne aujourd’hui tout système politique dans lequel le peuple est souverain. Par extension, la démocratie peut également qualifier une forme de société, la façon de se gouverner qu’adopte une organisation ou encore un système de valeurs essentielles et importantes pour l’unité nationale, la cohésion sociale et la stabilité du pays.
La transition gabonaise, avec actuellement un dialogue national inclusif, n’a d’autre choix que de rétablir les équilibres socio-économique, politique, environnemental et culturel, en restaurant les institutions de la république, puis inventer de nouveaux mécanismes de fonctionnement et de gestion de la chose publique, afin de permettre au pays de retrouver un ordre constitutionnel stable et confortable dans une société démocratique qui protège le droit des citoyens d’exprimer leur opinion, une société qui défend l’état de droit, assure la sécurité de tous les gabonais, implique des règles de gouvernance prévisibles, organise des élections libres, transparente, compétitive et soutient la presse indépendante.
Le dialogue national inclusif en cours au Gabon, dont l’ensemble des populations gabonaises, notamment les acteurs religieux, les leaders politiques, les jeunes et la société civile participent à un exercice républicain et patriotique avec une expression libre et démocratique, en faisant des critiques objectives et en ressortant des propositions qui doivent expressément viser l’intérêt général, car tous ces participants doivent penser Gabon d’abord. Plus concrètement, prendre une part active à une concertation historique de cette envergure, c’est apporter son regard patriotique ou encore son expérience sur un ou plusieurs sujets d’intérêts communs, exprimer et confronter ses convictions, construire un diagnostic partagé pour aboutir à des solutions communes pour le développement du pays et surtout pour l’amélioration significative des conditions de vie de tous les citoyens.
En science politique, la démocratisation est le renforcement du caractère démocratique d’un régime politique, où le choix du peuple est pris en compte dans la vie politique, à travers divers systèmes tels que le recours à démocratie participative ou le tirage au sort.
La démocratie implique enfin, que la vie politique soit organisée de façon à permettre l’expression de toutes les opinions, c’est le pluralisme politique. Il s’exprime par la tenue d’élections libres, apaisées, crédibles et transparentes au cours desquelles le peuple élit ses représentants au moyen du vote au suffrage universel direct ou indirect, égal et secret. À l’issue de ceux-ci, pour le cas échéant, celui du Gabon, se sera effectivement un retour à l’ordre constitutionnel, reconnu par tous et qui devra être respecté par chaque gabonais. Après la transition, le Gabon va-t-il être hissé au prestigieux rang de pays démocratique, tel que la république du Sénégal !? L’avenir nous le dira.
MINTSA ANGO Verdaly
Acteur Politique