Un projet pour lutter contre la criminalité environnementale dans le bassin du Congo

Un projet inédit intitulé « Réseau des défenseurs environnementaux luttant contre la criminalité environnementale transnationale dans les forêts du bassin du Congo » a été officiellement lancé le mercredi à Mekambo, dans la province de l’Ogooué-Ivindo.

Porté par l’Association des communicateurs ogivins pour la santé et l’action humanitaire (ACOSAH), ce projet ambitionne de renforcer la lutte contre les crimes environnementaux dans les forêts du bassin du Congo, un écosystème clé pour la biodiversité mondiale.

L’objectif principal du projet est de créer un réseau régional de défenseurs de l’environnement tout en mettant en place un observatoire sous-régional pour surveiller et combattre la criminalité environnementale. Il vise également à protéger les droits des peuples autochtones et des communautés locales. Parmi les initiatives prévues, figurent le renforcement de l’autonomie économique des populations, en particulier des femmes, grâce à des activités génératrices de revenus comme l’apiculture et l’agriculture. « L’objectif principal est de renforcer la résilience des communautés locales face aux crimes environnementaux tout en tenant compte des enjeux de conservation », a expliqué Benjamin Evine Binet, coordonnateur du projet.

Le projet, qui s’étendra sur deux ans, concerne les villages de Zoula, Imbong, Etsélé-Endounga et Ekata. Ces localités ont été choisies pour leur position stratégique, leur richesse socioculturelle et leur forte connexion avec leur environnement. En collaborant étroitement avec les populations locales, le projet espère maximiser son impact et instaurer une gestion durable des ressources naturelles.

Les autorités locales, représentées par le délégué spécial adjoint de la commune de Mekambo, Yebene Fadi Pierre, ont apporté leur soutien à cette initiative. Selon lui, ce projet est une opportunité majeure pour autonomiser les populations rurales grâce à des formations pratiques et des activités économiques. Lors de la cérémonie de lancement, soixante certificats de formation en apiculture ont été remis aux leaders communautaires des villages de Zoula et Ekata, témoignant d’un premier pas concret vers la réalisation des objectifs du projet.

Ce projet représente une lueur d’espoir pour la conservation des forêts du bassin du Congo, menacées par la criminalité environnementale. Il incarne également une avancée significative dans la promotion des droits des communautés locales, en leur offrant des moyens concrets pour participer activement à la préservation de leur environnement tout en améliorant leurs conditions de vie.

Paul Essonne

Journaliste

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