Annoncée comme l’événement de la semaine, la déclaration d’anciens barons du régime Bongo n’a accouché que d’une souri tant le débat qui a suivi n’a tourné qu’à l’insulte et à l’invective à l’endroit du président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguéma et des médias conviés pour la circonstance.
En effet, Pierre Claver Maganga Moussavou, Ali AKBAR Onanga, Ondo Ossa et Billie By-Nze qui ont réunis leurs partisans d’un jour pour la circonstance dans un hôtel de Libreville exigent ni plus ni moins que le retour des militaires dans les casernes les qualifiants d’incompétents dans la gestion d’un Etat.
Aux questions des journalistes sur cette initiative surprenante des quatre personnalités Ondo Ossa et compagnie n’ont trouvé d’autres réponses que celle de s’en prendre aux médias qui se sont interrogés légitimement sur la crédibilité de ces anciens responsables politiques qui il faut le dire sans ambages ont participé chacun à son niveau à la gestion scabreuses et tropicale du Gabon pendant des décennies. Ondo Ossa dans son costume habituel d’éternel professeur est allé plus loin en qualifiant les journalistes « d’imbéciles » et représentants de certaines tribunes.
Une attitude révoltante et sujette à des interrogations quant à la capacité à gérer un État par ces personnages folkloriques qui ne bénéficient plus de la confiance d’une population acquise à la cause du CTRI et ne voulant plus rien à voir avec « ces reliques, succès du temps passé ».
Ondo Ossa souhaiterait certainement avoir une presse scolaire à sa botte pour donner quelques petits cours magistraux de grammaire, d’expression voire d’économie mais ce qu’il ignore c’est qu’en ce qui les concerne, il serait quasiment impossible de dissocier la forme du fond de leur déclaration tant chacun de ces quatre fantastiques a marqué l’histoire du Gabon soit par des mensonge grotesques soit par des attitudes méprisantes envers les populations.
Ce n’est pas Ali Akbar Onanga qui pourrait nous dire le contraire, lui qui a soutenu le dossier incomplet de la candidature d’Ali Bongo en 2016. Un dossier dans lequel ne figurait pas l’acte de naissance d’Ali Bongo. Ce dernier suggérant au passage que « ce n’était qu’un élément pas très important qui serait ajouter plus tard ». Ainsi a été rythmée la vie de ces personnalités qui ont ignorées et méprisées le peuple pendant des décennies. Voilà bien une preuve palpable de l’indissociabilité du fond de la forme en ce qui concerne cette farce de conférence de presse.
Messieurs les responsables politiques, au lieu de vous en prendre aux médias, vous feriez mieux de demander pardon au peuple et de vous retirer de la scène politique. Ce serait là certainement une sortie honorable. Respectez-vous et l’on vous respectera. Les journalistes ne sont pas des « imbéciles » comme vous l’affirmez. Vous devrez rendre des comptes à la population chaque fois que vous présenterez devant elle que vous le vouliez ou pas.