« Touche-pas à mon Léandre Nzue » dixit les Présidents des partis politiques du conseil municipal de Libreville.

Suite à l’avalanche de coups publics sur le responsable de l’institution municipale de l’Hôtel de ville de Libreville Léandre Nzue, notamment sur l’éviction de ses fonctions et son arrestation programmée, sa convocation à la direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire ou B2, les présidents des groupes politiques du Conseil municipal de Libreville se sont prononcés à travers une communication ce 10 septembre 2020 dans les locaux de la Mairie de Libreville.

En effet, les Présidents des groupes politiques ne préjugent en rien de la véracité ou non des faits évoqués. Ils pensent que l’acharnement qui est constaté corrompt malheureusement la bonne foi de certains. Car tout semble se passer comme s’il n’existe plus de conseil municipal à Libreville, composé d’élus c’est-à-dire de représentants des citoyens qui ont mot à dire, si ce n’est à décider.

Pourtant, le contrôle de l’action du bureau du conseil municipal se fait aussi à l’occasion de l’examen des comptes administratifs et de gestion. Même que les sessions du conseil municipal convoquées les 17 et 18 septembre 2020 ont précisément pour objet ces examens.

Pour les Présidents des groupes politiques, d’autres personnes veulent ravir la souveraineté du conseil municipal. Tout porte à croire que l’Etat n’a aucun regard sur le conseil municipal.

Pour rappel, l’Etat exerce un double contrôle administratif et financier par la tutelle du Ministère de l’Intérieur et du Ministère des Finances. L’Etat exerce aussi un contrôle juridictionnel par la Cour des comptes.

Aussi, les Présidents des groupes politiques du conseil municipal de Libreville appellent de leurs vœux, leurs collègues conseillers municipaux à refuser d’être le réceptacle des guerres d’ailleurs, à tenir fort pour protéger la souveraineté du conseil municipal comme le font d’autres institutions. Détenteurs de mandats de leurs concitoyens, la loi leur donne le pouvoir de souverain qu’ils doivent exercer.

Enfin, les Présidents des groupes politiques souhaitent par-dessus tout que leurs mandants et autres concitoyens sachent toujours compter sur eux malgré les difficultés.

Paul Essonne

Journaliste

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