Eaux et Forêts : Des syndicalistes à la recherche du plus offrant.

Les agents du syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (SYNAPEF), avaient demandé la démission du ministre de ce département Lee White le 10 juin dernier à cause du non-respect des engagements. Ledit mouvement visait à interpeller les plus hautes autorités de l’Etat sur les problèmes qui minent ce ministère. Aujourd’hui, le langage semble avoir changé !

Comme problèmes figuraient notamment la gestion de l’administration, sans respect des textes organiques et réglementaires des procédures. Ce qui fâchait était des nominations illégales en violation du décret 291 fixant les attributions et organisation du ministère intervenues en conseil des ministres du 5 décembre 2019, celui du 31 janvier et du 8 mai 2020, pour ne citer que ça. Alors là, le SYNAPEF avait juré la main droite sur le cœur, de faire partir coûte que coûte le ministre Lee White. Malheureusement, ils ne connaissaient pas encore la stratégie de leur patron (le gain).

Dans une colère généralisée, le bureau du SYNAPEF appelait à la démission de Lee White. De juin à septembre la pression va monter de la part du syndicat et des tentatives d’intimidation de la part de la tutelle, mais en vain. Au début du mois de septembre, les syndicalistes vont revenir à la charge au ministère des Eaux et Forêts en organisant des sit-in, mais c’était sans connaître, le manque de maîtrise de Lee White qui en avait déjà marre de ce syndicat. Et pour bien le montrer, il va faire appel aux agents des forces de l’ordre et de sécurité qui vont agir sur instruction de ce dernier certainement, bilan des blessés et des hématomes.

Ce rendant compte de l’erreur  qu’il venait de commettre, selon une source qui a préféré garder l’anonymat, Lee White fera appelle au dialogue qu’il avait refusé avec comme cerise sur le gâteau des sommes d’argent, rapporte la même source, les syndicalistes pouvaient alors se frotter les mains, et les visages rayonnaient de nouveau, fini le combat au détriment des agents du ministère des Eaux et Forêts et ceux des directions provinciales qui n’ont pas le choix que de reprendre le travail, à défaut de créer un collectif et de monter à nouveau au créneau pour demander leur part, ainsi fonctionne le pays. Et là, il faut une capacité de mobilisation pour faire fléchir de nouveau Lee White.

Le SYNAPEF a fini de déclencher ses grèves autorisées où non  pour contraindre le ministre à répondre favorablement à leurs revendications, il fallait peut être un peu d’argent pour que cette grève s’arrête, c’est ça le syndicalisme au Gabon, du moins pour des ventocrâtes.

Le travail peut alors reprendre au ministère des Eaux et Forêts, Lee White va se reposer pendant un bon moment, avant de revoir le même syndicat revenir faire un rappel au respect des engagements, visant l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail !

Chimène Okome

Journaliste

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