Tchad : Un dialogue national inclusif et souverain pour sortir de la transition.

Après de nombreuses tractations et plusieurs reports, les autorités de la transition ont donné le coup d’envoi du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ce samedi 20 août 2022 dans la capitale du Tchad, Ndjamena. Son principal objectif est de permettre le retour au pouvoir des civils par la tenue des élections démocratiques, libres et crédibles.

Le retour au pouvoir des civils au Tchad, c’est la condition nécessaire pour tourner la page de la transition en place depuis le décès d’Idriss Déby Itno. Ce Dialogue national inclusif et souverain qui s’ouvre ce samedi 20 août par une cérémonie ponctuée d’allocutions et qui va s’étendre sur 21 à 30 jours doit permettre la définition des conditions qui scelleront le fonctionnement de cet Etat.

Les participants vont à cet effet se pencher sur l’adoption d’une nouvelle Constitution qui sera soumise au peuple par un référendum selon Saleh Kebzabo, premier vice-président du Comité d’organisation du dialogue et ancien candidat de l’opposition à la présidentielle.

Le jour de la fête nationale (11 août), le président de la transition Mahamat Idriss Déby a donné son assurance sur la prise en compte de toutes les questions ayant un intérêt national. Cette position a été renforcée par Abderaman Koulamallah, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, pour qui ce dialogue constitue « un moment charnière pour l’avenir du Tchad ». Il est pour lui le point de départ de l’instauration d’un régime démocratique et d’une alternance.

Si ce dialogue a permis le retour au pays de figures de la rébellion comme Mahamat Nouri (UFDD) et Timan Erdimi (UFR) en exil depuis plus de 15 ans, la présence de plusieurs chefs de groupes signataires de l’accord de paix conclu en début de semaine dernière à Doha au Qatar et celle des institutions régionales et internationales (CEMAC, Commission de l’Union Africaine, ONU…), ce dialogue qui se veut inclusif et souverain souffre de l’absence d’une vingtaine de mouvements rebelles non signataires de l’accord de Doha tel que le Fact, à l’origine de l’attaque fatale à Idriss Déby Itno en 2021.

Aussi, d’autres organisations de la société civile et des partis de l’opposition critiquent ce dialogue dont la configuration n’est pas inclusive à leur avis. Pour eux, les participants sont acquis à la junte au pouvoir.

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