Tags à la cathédrale Sainte Marie : Ras-le-bol ou incivilités ?

A Libreville, c’est la stupéfaction. « Chrétien quel Dieu pries-tu pour accepter le mal du Gabon» ou encore « Trouvez bébé Rinaldi». Voilà les nombreux tags qui ont été découverts sur les murs de la cathédrale Sainte Marie située en face de l’ancien port de Libreville, ce lundi 24 février 2020. Des inscriptions faites en lettres capitales et à la bombe de peinture noire, constellés de paumes de mains teintées de rouge comme ensanglantées. Les auteurs de ces dégradations sont donc intervenus dans la nuit du dimanche à lundi. 

Liées à l’actualité, ces graffitis font référence de manière opportuniste à l’actualité de la disparition de Rinaldi Abagha. Au milieu de la polémique qui touche la société gabonaise concernant l’enlèvement de Rinaldi Abagha visant les chrétiens catholiques, certains individus ont exprimés leur ras le bol au travers des tags effectués dans la façade de la cathédrale Sainte Marie. Ce qui n’a pas manqué de susciter plusieurs commentaires.

Les réactions des populations sur les tags se sont divisées entre détracteurs qui estiment que les chrétiens catholiques adoptent un silence coupable, et des approbateurs qui soutiennent les propos des tagueurs et dénoncent la situation désastreuse des parents du petit Rinaldi Abagha. Le mensonge, la dissimulation, la manipulation et l’hypocrisie sont à tous les niveaux, à nous d’être vigilant.

Certains se disent attristé pour le sens du vivre-ensemble, et la communauté catholique spécialement visée, est meurtrie par ces comportements, qui sont à l’opposé de la paix qu’elle recherche pour Libreville.

En effet, on doit condamner ces actes avec la plus grande fermeté. Une plainte va être certainement déposée. La banalisation des actes contre les chrétiens mérite une réponse ferme de la part du gouvernement. Où est le ministre de l’Intérieur Lambert Noel Matha?  Ces délits doivent être punis.

Une plainte va être déposée certainement par le diocèse et c’est l’unité de recherches de la police judiciaire qui sera saisie de l’enquête, comme c’est le cas dans ce type de dégradations.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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