Suite au discours d’Ali Bongo Ondimba sur l’adhésion du Gabon au Commonwealth, Étienne Francky Meba Ondo a son mot à dire.

L’adhésion de notre pays au Commonwealth interpelle des changements sociétaux. Ce qui signifie que la question nous engage au-delà de nos postures politiques partisanes. Il ne s’agissait donc pas de savoir qui est partisan du pouvoir en place ou de l’opposition.

Dans une telle configuration, la voie référendaire aurait été la plus adéquate. La question à poser pour un tel référendum aurait été simple et claire :

« Êtes-vous pour ou contre l’adhésion de notre pays au Commonwealth? »

Entendu que chacune et chacun des Gabonais auraient préalablement été édifiés sur les tenants et les aboutissants d’un tel projet qui nous impose d’adopter et d’intégrer des valeurs autres que celles habituellement admises par nos us et coutumes.

Les modifications récentes du Code pénal (dépénalisation des rapports sexuels de personnes de même sexe) et du Code civil (l’homme n’étant plus le chef exclusif de la cellule familiale) nous démontrent aujourd’hui qu’elles n’étaient nullement le fait d’une exigence populaire. Mais celle de la volonté d’un individu et de son groupuscule décidés à imposer leur vision à une majorité de Gabonais qui demeure indifférente à cette adhésion au Commonwealth.

Raison pour laquelle Ali Bongo Ondimba s’est essentiellement exprimé à la première personne du singulier (je me suis battu… Je, je…) pour revendiquer l’issue de ce processus diplomatique. Ce n’était donc pas dans l’intérêt de tous les Gabonais comme il vient de l’affirmer ce soir. C’est son affaire personnelle au bénéfice des intérêts politiques tout aussi personnels et inavoués.

Face à ce constat, nous pensons qu’il sera demain opportun de préciser dans la Constitution les matières et les domaines qui doivent impérativement faire appel au référendum. Afin qu’un seul individu n’engage plus jamais notre destin commun sans nous consulter.

Par ailleurs, nous n’avons pas attendu d’intégrer le Commonwealth pour nous exprimer en anglais. Des Gabonais noyés dans la culture anglophone sont nombreux. Pourtant, ils sont exclus de la vie de notre pays.

A titre personnel, j’ai passé une partie (5 ans) de mes études universitaires dans un pays anglophone et membre du Commonwealth. De retour au pays, je n’ai pas ressenti que cela m’était particulièrement utile. Tant les considérations politiciennes et l’imposture née au terme de chaque élection présidentielle faussent les règles du débat et de la compétition saine. Au point que nombre de médiocres nous dirigent parce que plus proches du pouvoir et des louanges à chanter au seul Ali Bongo Ondimba.

Voilà pour ma réaction personnelle.

Par ailleurs, je vous donne rendez-vous demain, dans le cadre du déjeuner de presse à organiser par notre parti, Réagir GABON, pour partager les positions de notre formation politique sur les sujets d’actualité.

Étienne Francky Meba Ondo

Dit Meboon Môôn Meba Ondo – Officiel

Paul Essonne

Journaliste

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