Votre lettre adressée au peuple gabonais soulève de nombreuses interrogations et réactions légitimes. Pendant votre long règne de 14 ans, vous avez malheureusement fait subir de graves préjudices à la population gabonaise, préjudices dont les conséquences se font encore ressentir aujourd’hui.
Les abus et les injustices de votre régime
Sous votre magistère, de nombreux Gabonais ont été victimes d’emprisonnements arbitraires, de tortures et de disparitions forcées. Des familles entières sont encore à la recherche de leurs proches, disparus depuis les événements de 2016. Le cas du syndicaliste que vous avez refusé de laisser assister aux funérailles de sa femme en est un exemple révoltant.
Votre acharnement contre l’opposant Jean Ping, qui réclamait légitimement sa victoire à l’élection présidentielle de 2016, a également entraîné la mort d’innocents. Ces actes de répression et de violence sont inqualifiables et ont profondément marqué le peuple gabonais.
Le retour du karma
Comme le dit le proverbe, « on récolte ce que l’on sème ». Aujourd’hui, vous subissez les conséquences de vos propres actes. Votre femme et votre fils sont emprisonnés pour des faits de détournement de fonds et de faux en écriture. Vous réclamez leur libération, mais oubliez que vous avez vous-même bafoué les principes de justice envers vos opposants.
Le chemin de la rédemption
Si vous voulez vraiment obtenir le pardon du peuple gabonais, la seule voie est celle de la reconnaissance de vos fautes, de la réparation des torts causés et de l’engagement sincère dans un processus de réconciliation nationale.
Commencez par révéler la vérité sur le sort des personnes disparues sous votre régime. Remboursez l’argent public que vous avez détourné. Et surtout, faites confiance à la justice de votre pays, qui doit suivre son cours sans ingérence.
Ce n’est qu’à ces conditions que vous pourrez espérer un jour regagner la confiance et le respect du peuple gabonais. Le chemin sera long, mais c’est le seul qui vous permettra de vous racheter.
Conclusion
Monsieur l’ancien président, le mal que vous avez fait ne peut être effacé d’un simple coup de plume. Le karma a rattrapé vos actes, et vous devez en assumer les conséquences avec humilité et responsabilité.
Seule une démarche de vérité, de réparation et de réconciliation pourra vous permettre de trouver le pardon. C’est le seul moyen de redonner un sens à votre vie et de laisser une trace positive dans l’histoire de votre pays.
Amos MINTSA
Coordinateur Général du Réseau AsCom