Rencontre Ministre de l’Intérieur et l’Archevêque de Libreville : l’Eglise aura-t-elle raison de Matha ?

Après la pression des leaders religieux pour une ouverture des lieux de culte et la récente communication du gouvernement qui s’en est suivie, pour autoriser leur ouverture à partir du 30 Octobre prochain. Une sortie du gouvernement qui a laissé un goût amer dans la bouche des leaders religieux. Et pour tenter de trouver un consensus, l’archevêque de Libreville Jean Patrick Iba Ba a rencontré le Ministre de l’intérieur, Noel Matha, ce dernier dit-on,  n’aurait pas capitulé, ce qui laisse présager des tensions en perspective lors de l’ouverture des lieux de culte.

Le couvercle pourrait bien sauter lors de l’ouverture des lieux de culte le 30 octobre prochain, en cause, le refus du Ministre de l’Intérieur d’assouplir certaines mesures que les leaders religieux et leurs fidèles considèrent comme étant iniques et non justifiées. Le gouvernement  exige aux confessions religieuses et à leurs fidèles, l’ouverture des temples de prières  uniquement les dimanches pour les chrétiens et les vendredis pour les musulmans, pour une durée n’excédant pas une heure. La participation au culte n’est  pas en reste, le quota exigé pour assister au culte est désormais de 30 personnes. De plus, ces derniers doivent obligatoirement être en possession de leurs tests Covid-19 et se faire enregistrer au ministère de l’intérieur.

Autant de mesures qui ont amené, Monseigneur Jean Patrick Iba Ba à se rapprocher du Ministre de l’Intérieur pour traduire, le ressenti des hommes de dieu et leurs  fidèles après l’annonce des nouvelles mesures barrières par le gouvernement. Une rencontre qui semble avoir accouché d’une souris, dans la mesure où, le gouvernement n’a toujours pas revu sa copie pour permettre aux hommes d’Eglise de célébrer en toute quiétude leur culte. C’est en tout cas ce qui ressort de ce conclave  puisque, le Ministre de l’Intérieur Lambert Noel Matha a clairement dit  à son hôte que, cette perception ne reflétait  pas la volonté du gouvernement, qui serait dit-il, guidé par le principe de précaution pour éviter la mise en danger des fidèles et des citoyens. Des positions différentes qui ont amené les leaders religieux à monter une nouvelle fois au créneau et dénoncer cette attitude du gouvernement, qui, affirment les responsables des confessions religieuses ne tiendrait pas compte du niveau réel de la maladie dans le pays, dont le taux de transmission communautaire se situe à 4% dit-on.

Ainsi, si tel est que, les mesures du gouvernement concernent toutes les structures qui sont autorisées à ouvrir, il serait judicieux d’appliquer les dispositions ou mesures au sein de toutes les institutions du pays, à l’exemple de l’Assemblée Nationale, ou le grand marché Mont- Bouêt.

Paul Essonne

Journaliste

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