« Que va dire Ali Bongo Ondimba dans son discours de vœux à la Nation le 31 décembre 2022 ? » s’interroge Petit-Lambert Ovono.

Les plumes de la présidence ont sans doute déjà fini la rédaction de ce discours, et les médias de cette institution font sans doute déjà le travail d’enregistrement, de montage, le cadrage des images, les meilleurs angles, les réglages des sons et des lumières, pour que tout sois prêt.

Qu’est-ce que les conseillers du chef de l’Etat ont proposé dans ce discours, et qu’est-ce qui a été retenu au final?

Connaissant un peu ce processus, bien que trop tard pour modifier ce discours, le chef de l’Etat peut toutefois improviser en ajoutant une phrase.

Les conseillers ont-ils compris que le monde a changé, et que les peuples attendent de ce discours le bilan des réalisations du pouvoir et les résultats obtenus qui répondent à leurs problèmes. C’est à eux mêmes de témoigner que leurs conditions de vie ont changé ou non, et qu’ils sont satisfaits des résultats.

Le gouvernement dispose pour cela de la loi des finances 2022 dans laquelle sont répertoriées les recettes et les charges par poste et secteur, en plus des annexes que sont les projets annuels de performance (PAP) et les rapports annuels de performance (RAP).

C’est sur ces documents que doit porter le discours du président de la République avant de souhaiter les vœux de santé aux gabonais, de réussite dans la paix et le calme des élections groupées d’août 2023, et d’atteinte des objectifs des projets contenues dans la loi des finances 2023.

Va-t-on nous servir la même rengaine en évoquant des choses qui n’existent guère ?

On attend le 31 décembre au journal de 20h pour juger.

Entre-temps, la balle se trouve encore sur la table de la présidence de la République pour éventuellement se rattraper.

Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL

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