A défaut d’opérer une croissance durable de son secteur de l’élevage dans les prochaines années, le Gabon pourrait importer jusqu’à un cinquième de sa consommation en viande et en lait.
En effet, le rôle de l’élevage le plus évident est de contribuer à la satisfaction des besoins nutritifs des populations. Ainsi, d’ici à 2050, le Gabon ne pourra ni répondre à la demande en viande et en lait ni bénéficier de la croissance du secteur de l’élevage si il n’adopte pas de nouvelles politiques et ne développe pas de nouvelles innovations. On estime que la consommation de viande par habitant devrait passer de 19 kg par an à 26 kg par an, tandis que la demande en lait devrait évoluer de 44 kg par personne et par an à 64 kg. En revanche, avec un scénario privilégiant la durabilité de l’alimentation (que ce soit grâce à la fois aux politiques publiques et au changement de comportement des consommateurs), les demandes vont augmenter de +25% pour les œufs à +48% pour les fruits et les végétaux.
Avec les revenus croissant et l’urbanisation galopante qui modifient rapidement les habitudes alimentaires en faveur d’une plus grande consommation de viande (de bœuf, de porc, de volaille), le secteur de l’élevage jouera un rôle crucial pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et favoriser la croissance économique dans les années à venir.
Il est essentiel de comprendre les interactions entre le bétail et l’environnement pour développer un secteur de l’élevage prospère et durable. Le rôle de l’élevage dans le développement durable doit donc être pensé dans ce contexte de hausse de la demande en aliments en général.
