Quand la richesse matérielle est synonyme de misère intérieure.

La bienséance voudrait qu’une personne fortunée fasse preuve d’humilité, par respect pour les indigents, et pour éviter la furie générale.

Cependant, montrer sa fortune est une coutume chez certaines communautés. Au Nigeria par exemple, faire étalage de sa richesse est la preuve même qu’on a réussi dans la vie, et cela peut être une source de motivation pour les autres. Mais dans d’autres pays, faire étalage de ses biens, c’est faire preuve d’ignorance et de prétention envers les  personnes de classe sociale inférieure. C’est aussi ne pas tenir compte de la peine que l’on peut infliger ou susciter chez les personnes qui n’ont pas les mêmes chances.

Parlant du Gabon, faire étalage de ses biens peut être un signe d’incertitude, où certains n’en sont pas réellement propriétaires faisant illusion d’une richesse, d’une vie d’opulence et de luxe. C’est ce qu’on appelle communément ‘’ faire la magie’’, le fait d’emprunter, louer, ou même échanger des vêtements, des chaussures et autres accessoires en vue de les utiliser durant un laps de temps avant de les restituer à leurs propriétaires.

C’est dire qu’il ne faut pas envier ceux qui font étalage de leur richesse. Ces derniers doivent traduire une souffrance intérieure dont ils sont les seules à connaître les arcanes. A ces filles, qui portent de gros tissages, des vêtements et autres sacs de marque, ne les ont pas obtenues licitement, elles les ont certainement volés ou empruntés. Quand on sait combien coûte un tissage naturel, sa valeur peut monter jusqu’à 200.000 francs CFA, mais lorsque vous arrivez chez certaines de ces filles, elles ne savent même pas où poser leurs têtes pour dormir.

Aussi, l’étalage de richesse ne peut causer du tort qu’à celui qui est aussi misérable d’esprit car l’argent durement gagné ne se dépense pas sans réfléchir.

Paul Essonne

Journaliste

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