PMUG : Les délégués ont déposé un préavis de grève ce lundi.

Le personnel du PMUG se dirige inéluctablement vers une grève. La faute revient à la direction de l’entreprise qui rechigne à instaurer un dialogue, nécessaire à la satisfaction des revendications des agents. Parmi celles-ci, l’application du code du travail en République Gabonaise.

« Fini l’esclavage au sein du Pari Mutuel Urbain Gabonais (PMUG) » s’indigne les délégués de cette structure de jeu de hasard. Même qu’elle ne respecte pas du tout le code du travail en République Gabonaise. C’est donc tout naturellement qu’un préavis de grève a été déposé par le personnel, avec pour objectif de « dire non à l’exploitation de l’homme par l’homme » affirment certains agents.

Comment comprendre qu’un délégué responsable d’une rentrée conséquente de quatre millions de francs CFA par mois, pointe à cent trente mille francs CFA par mois de salaire avec le prélèvement des 9,5% ? Chose abracadabrantesque, en cas d’accident au sein du kiosque, la structure ne vous prendra pas en compte, mais par contre elle vous fera un  prêt de cent mille francs CFA remboursable en quatre mensualités. Force est de constater que certains délégués se retrouvent avec un net à payer de 11500 francs CFA par mois.

Ces délégués du PMUG signent des contrats de courtage alors qu’ils devraient se retrouver soit en CDI ou en CDD.  Plus grave, ils ne bénéficient pas d’une assurance maladie et ne jouissent pas d’une pension retraite.

Un cahier de charge a été déposé à la présidence de la République, à la primature et au ministère du travail afin de mettre un terme à toutes ses inégalités enregistrées au sein du PMUG depuis trente ans.

Revenant sur le préavis de grève qui débute ce lundi 16 octobre, un service minimum a été mis en place avec la fermeture des kiosques de 8 heures à 12 heures, de 13 heures à 16 heures. Toutefois, les parieurs pourront se diriger vers les kiosques pour valider leurs jeux.

Comment comprendre qu’une structure comme le PMUG qui fait rentrer un milliard de francs CFA par jour dans ses caisses, n’arrive pas à donner un statut juridique à ses employés. Ces derniers pensaient pourtant avoir fini avec le chômage, mais il n’en est rien, c’est l’esclavage des temps modernes. Cet enfer n’échappe ni aux anciens, ni aux nouveaux délégués du PMUG.

Les délégués du PMUG subissent en permanence les invectives de leurs dirigeants « allez-y vous plaindre là où vous voulez ». On verra bien si cet écart de langage ne passera pas inaperçu auprès des autorités du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI).

Obone Flore

Journaliste

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