Handicap : L’Association Nationale des Aveugles et Amblyopes du Gabon relance ces activités.

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la canne blanche chaque 15 octobre, l’Association Nationale des Aveugles et Amblyopes du Gabon (ANAG) a fait sa rentrée solennelle ce 14 octobre 2023 dans ces locaux du quartier Nzeng-Ayong dans le Sixième arrondissement de Libreville, après les vacances estivales. C’était en présence de la Présidente de l’ANAG, Mengue Bibang Harlette Nadia, de la Secrétaire Générale Nephtalie Okana Mpolo, du Coordinateur Ondo Obiang Jean Narcisse et de la psychologue de l’association Elodie Ursula.

D’une manière générale, le Gabon accuse depuis de nombreuses années un retard important en matière d’accessibilité et, à ce jour, le bilan reste très inquiétant. Les objectifs et les échéances fixés par les lois successives ne sont pas respectés. Pire, le Gabon continue aujourd’hui de construire et de produire des biens et des services inaccessibles, mettant ainsi en péril l’égal accès aux droits fondamentaux des personnes handicapées pour les années à venir. Ainsi, cette Journée Internationale de la canne blanche décrétée en 1970 par l’Union Mondiale des Aveugles qui s’appelait alors « Fédération internationale des aveugles », est l’occasion de sensibiliser sur le handicap visuel et l’utilisation de la canne.

Pour les personnes en situation de handicap, la vie quotidienne est semée d’obstacles, voire totalement obstruée. Le fait d’être en situation de handicap ou de souffrir de maladies chroniques multiplie par trois le risque de discrimination. Le faible niveau de qualification des personnes handicapées constitue par exemple le principal frein à leur accès à l’emploi. Et, lorsqu’elles arrivent à décrocher un emploi, elles sont le plus souvent cantonnées à des postes sous-qualifiés et rencontrent des obstacles pour progresser. Cette situation soulève la question des mesures d’aménagement pour permettre aux personnes handicapées d’accéder à tous ces biens.

Aussi, « L’accessibilité, c’est l’affaire de tous. Ce qui provoque les difficultés, ce n’est pas la déficience visuelle, mais l’inadaptation de l’environnement. Il faut qu’il y ait une volonté de faire plus pour l’autonomie, car c’est plus une affaire de volonté que de moyens » a déclaré Nephtalie Okana Mpolo, Secrétaire Générale de l’ANAG.

La Présidente de l’ANAG, Mengue Bibang Harlette Nadia a rappelé aussi que « s’il y a beaucoup d’outils compensatoires, l’aide humaine reste la plus importante ». D’ailleurs, le Coordinateur de l’ANAG Ondo Obiang Jean Narcisse a suggéré que le centre Horizon Nouveau devient d’utilité publique.

Plus globalement, l’absence de données homogènes et fiables sur le handicap au niveau national est patente. C’est regrettable : comment bien piloter ce que l’on ne mesure pas ou très mal ?

L’Association Nationale des Aveugles et Amblyopes du Gabon (ANAG) se fixe comme objectif de garantir aux personnes handicapées « la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes libertés fondamentales ». Pour cela, elle compte sur la magnanimité du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI).

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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