Ouverture à Charm el-Cheikh en Egypte de la COP27

La conférence mondiale des Nations unies sur le climat (COP27) s’est ouverte ce matin en vue d’insuffler un nouvel élan à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts, pour lesquels les pays du Sud réclament des dédommagements financiers.

Dans son discours inaugural, le président de la COP27, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri,a planté le décor en lançant un appel à la mise en œuvre des engagements au bénéfice de l’humanité et de la planète. « Nous devons être clairs, aussi difficile que soit le moment actuel, l’inaction équivaut à de la myopie et ne peut que retarder la catastrophe climatique », a affirmé de son côté le président sortant de la précédente COP à Glasgow, Alok Sharma.

Prennent part à cette 27è conférence sur le climat quelque 200 pays. Les travaux dureront deux semaines, au cours desquelles les participants débattront des questions cruciales à la survie de la planète comme l’a si bien indiqué le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres : « Le combat pour le climat est une « question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain ».

Plus de 120 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus lundi et mardi pour un sommet censé donner une impulsion à ces deux semaines de négociations.

La délégation de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) est conduite par son Président, l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo qu’accompagnent le Commissaire à l’Environnement, Ressources naturelles, Agriculture et Développement rural le docteur Honoré Tabuna et quelques experts verticaux et transversaux de la CEEAC.

Les discours prononcés ont été dominés par la question de financement des dégâts relatifs au réchauffement climatique, des dédommagements financiers exigés à corps et à cri par les pays du Sud qui font les fais de la pollution de l’environnement par les grandes puissances. Les pays du Sud qui ne sont pas aussi épargnés par les catastrophes et autres calamités naturelles comme les inondations, les canicules, les ouragans, les incendies et les sécheresses pour ne citer que celles-là.

Pour sa part, le patron de l’ONU-Climat, Simon Stiell, a qualifié de « cruciale » cette question des pertes et dommages : « On jugera du succès ou de l’échec de la COP27 sur un accord sur cette facilité de financement des pertes et dommages », avait prévenu Munir Akram, ambassadeur du Pakistan à l’ONU et président du G77+Chine, qui représente plus de 130 pays émergents et pauvres. La défiance des pays en développement est forte alors que la promesse des pays du Nord de porter à 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 leur aide aux pays du Sud pour réduire leurs émissions et se préparer aux impacts n’est toujours pas tenue, ont constaté les orateurs.

Après la cérémonie d’ouverture des travaux de la COP27, le Président de la Commission de la CEEAC a procédé à la visite des stands des différents pays membres de la CEEAC et des organisations sous régionales ayant pignon sur rue en Afrique centrale. L’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo a visité tour à tour les stands du Bassin du Congo, du Tchad, du Rwanda, de la COMIFAC (Commission des forêts d’Afrique centrale) et de la République Démocratique du Congo qui abritera demain la Journée de la CEEAC.

Obone Flore

Journaliste

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