Octobre Rose : que fait-on des femmes qui ont perdu la raison ?

Pour accompagner l’Association Ruban Rose dans sa lutte contre le cancer du sein, la première dame, Sylvia Bongo Ondimba a initié la campagne de lutte contre le cancer du sein au Gabon. Ainsi, chaque année en Octobre, les équipes de sa fondation sillonnent  les différents coins et recoins du pays, pour sensibiliser  les populations sur cette maladie. Pendant ce temps, les femmes touchées par  la maladie mentale  jonchent les rues de Libreville. N’est–il pas possible d’insérer cette pathologie dans les programmes ou activités de la fondation de la première Dame ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « la maladie mentale se définit par des changements qui affectent la pensée, l’humeur ou le comportement d’une personne, et qui lui cause de la détresse ou de la souffrance ». Cette maladie au Gabon, est à l’origine de la déstabilisation de plusieurs foyers et familles gabonaises. Pour espérer avoir un traitement efficace, l’établissement hospitalier équipé pour cette pathologie est l’hôpital de MELEN. Depuis des années le gouvernement   annonce la réfection et la modernisation de cette structure hospitalière, afin qu’elle soit dans les normes internationales, malheureusement rien n’y fait. Le Ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang, pour tenter de régler le problème avait lancé en juillet 2020, un vaste programme de ramassage des malades mentaux dans la capitale. Quelques semaines après son lancement, les psychiatres  ont été confrontés aux problèmes de structures d’accueil. Et comme il fallait s’y attendre, « les fous » ont regagné la rue. Beaucoup jonchent et circulent nus sans que cela n’émeuvent personne. Même la sonnette d’alarme du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, semble n’avoir pas reçu un écho favorable auprès de ses différents gouvernements.

La Première Dame, étant très active dans la lutte contre le cancer du sein, qui affecte plusieurs femmes dans le monde notamment au Gabon. Ne serait-il pas possible que, lors de la journée internationale de la maladie mentale,  célébrée le 7 avril de chaque année,  qu’une vaste campagne  d’information, de sensibilisation et de levée de fonds soit organisée pour soutenir les chercheurs, les soignants et les malades pour une meilleure prise en charges de ces derniers ?  La question mérite son pesant d’or, dans la mesure où,  depuis que la première dame est impliquée dans la lutte contre le cancer du sein, cette campagne de sensibilisation a pris une autre ampleur dans le pays.

Il est donc clair que, la prise en compte de cette pathologie par la fondation de la  première Dame, en vue d’une lutte plus efficace,  pourrait amener l’ensemble de la classe politique du pays  à prendre des mesures et des dispositions, pour venir en aide à ces malades mentaux et à  la structure d’accueil qui est dans un état de délabrement très avancé.

Paul Essonne

Journaliste

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