« Observation politique » selon Jo Dioumy Moubassango.

Il y a aujourd’hui une uniformisation de « l’agir politique ». Il n’y a plus d’authenticité dans l’arène politique parce que les oppositions se confondent désormais avec les majorités politiques. Les différences ont été gommées avec la montée en puissance des intérêts individualistes. Nous marchons vers un monde politique monocolore qui entérinera la désespérance du peuple gabonais.

J’avais déjà écrit en 2017 sur l’effondrement inévitable des partis politiques et des grands blocs d’intérêts politiques ou regroupements politiques de circonstance. La rupture est aujourd’hui totale, entre une classe politique qui s’est discréditée par ses jérémiades et surtout par la vassalité de ses acteurs.

Il n’y a à ce jour, plus de figures politiques tutélaires, parce que celles et ceux qui auraient pu se distinguer de la confusion actuelle, ont eu l’indélicatesse de se positionner eux-mêmes, comme parties prenantes des déchirements politiques. De ce fait, ils ont été déchus de la place de respect et d’autorité, qu’on aurait légitimement pu leur accorder.

Face à cette absence de figures politiques consensuelles, les gabonais sont désormais, grâce aux réseaux sociaux, les directeurs de leur propre conscience. Ils sont eux-mêmes, obligés d’organiser leur défense et la défense des intérêts de ceux d’entre eux, qui font face aux injustices. Le mal du pays est désormais la généralisation des antagonismes et la descente dans l’arène politique de tous ceux qui avaient pour mission l’arbitrage et la neutralité.

Quelques regards pourraient se tourner vers les hommes et femmes de Dieu, qui eux aussi, du fait de la persistance des divisions et de l’avènement des antagonismes en soutane, pourraient désormais ne représenter, aucun espoir pour le peuple gabonais. Nous vivons dans une société de confusion, de laquelle n’émerge personne jusque-là.

Jo Dioumy Moubassango

Paul Essonne

Journaliste

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