Cette question mérite d’être posée, au regard des personnalités qui ont été nommées dernièrement par le chef de l’Etat, pour renforcer les compétences de la chambre du Sénat.
En effet, lors de la réforme constitutionnelle votée en fin d’année 2020, le gouvernement avait émis comme prétexte pour justifier la nomination par le chef de l’État des 15 Sénateurs, le renforcement des compétences au sein de cette chambre. Malheureusement, lorsqu’on jette un regard sur cette liste, l’on constate pour le regretter qu’au Gabon il n’existe pas des jeunes compétents et que les personnes âgées censées renforcer le Sénat sont des retraités ou des personnes qui s’apprêtent à faire valoir leur droit à la retraite.
Après l’élection des 52 sénateurs fin janvier-début février, le chef de l’Etat avait promis de mettre du sang neuf au sein de cette chambre. Où est ce sang neuf ? Jusqu’à quel âge est-on considéré comme jeune ? Le chef de l’Etat a-t- il tenu compte des doléances des Gabonais ? Des questions qui méritent des réponses, quand on sait que cette chambre est composée en majorité des sénateurs du Parti au pouvoir, donc acquis à la cause du chef de l’Etat. Pour procéder à sa sélection, l’on affirme que ce dernier aurait privilégié la compétence, ainsi que la parité hommes, femmes et la jeunesse. Des critères qui suscitent moult questionnements.
Que le chef de l’Etat démontre aux Gabonais, que ses Sénateurs sont plus compétents que ceux désignés par le peuple au suffrage universel indirect. Quelles sont les retombées positives de ces Sénateurs dans leur administration d’origine, quand on sait que certains sont soupçonnés de détournements de deniers publics ?