« Ngono notre terre » par Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA.

En découvrant et parcourant avec lucidité le nouveau gouvernement proposé et mis en place par Monsieur Alain Claude BILLIE-BY-NZE, les spécialistes des sciences économiques et politiques y détectent quelques entorses conceptuelles, le cas du Ministère de la vie chère.

En effet, du point de vue de la science économique, la valeur d’un bien ou service, se définit en tenant compte d’une part du cadre d’échange et de deux facteurs, la demande et l’offre du bien ou service par les agents économiques d’autres parts.

Décryptage de la valeur (prix) d’un bien ou service

Il est un principe scientifique exigible (économique) à comprendre lorsqu’on parle de la valeur marchande d’un bien ou service échangé.

En effet quatre concepts y figurent. Ce sont :

-Le marché, ce lieu approprié qui réunit les agents économiques.

-Le producteur du bien ou service (agent ou opérateur économique) ;

-Le consommateur (agent demandeur) du bien ou service ;

-La monnaie (espèce d’étalon) qui favorise et facilite l’échange du bien ou du service prisé.

Nous rappelons par ailleurs que la monnaie ayant une valeur arbitrale, elle va mettre en compétition l’offreur et le demandeur du bien ou service. Ici, les deux « protagonistes » y ont recours.

Aussi, une équation mathématique va-t-elle s’imposer.

Equation relative à l’offre et à la demande du bien sur le marché dans une économie du type libéral

Ici nous allons voir comment on détermine le prix du bien ;

Quand est-ce que le prix est accepté par les deux échangeurs ; quand le prix est élevé et le bien cher ; quand est-il bas et moins cher et pourquoi.

Trois cas : la vente d’un sac de banane sur le marché du Pk8

1/-Si sur le marché, l’offre et la  demande du sac de banane échangé sont égalitaires, alors le prix du sac de banane va satisfaire pleinement les deux agents économiques du marché du Pk8.

2/-Si sur le marché du Pk8, on trouve plus des sacs de banane et peu de personnes, demandeurs de sacs, eh bien le sac de cette denrée va coûter moins cher

3/-Si sur le marché du Pk8 on trouve très peu de sacs de banane et beaucoup de personnes qui en demandent, conséquence le sac de banane va coûter très cher.

Remarque

Comme vous le constatez, nous sommes ici sur un marché de libre échange du type économie libérale ou l’Etat n’intervient guerre.

Le cas de l’économie dirigée

Sur le marché du type « socialiste » où les prix sont fixés par l’État, le prix du sac de banane va connaître de multiples fluctuations, en fonction de l’efficacité ou non des agents de l’État.

Et comme la concurrence n’y est pas accrue, sur le plan macroéconomique, tous les produits ou services soumis à ce type d’échanges vont moins impacter la dynamique du secteur agricole notamment celui de la banane y compris dans son contexte économique général.

D’où notre interrogation face à l’intitulé Ministère de la vie chère.

En effet, en mettant en place entre autres, un tel ministère, le nouveau Premier Ministre opte pour quel système économique au Gabon, une économie libérale ou au contraire dirigée ?

Si le premier ministre BILLIE-BY-NZE opte pour la deuxième possibilité, quelle peut être l’avenir du marché des biens (agricoles et de la pêche) que les plus hautes autorités voudraient promouvoir en investissant massivement dans le domaine.

Quelles mesures d’accompagnement que le Premier Ministre compte mettre en place pour booster les opérateurs locaux afin de booster ce secteur.

Espérons que lorsque le Premier Ministre va défendre son programme de gouvernance générale face aux deux chambres du parlement Gabonais, il y trouvera des éléments de réponse attendue par ses compatriotes.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journaliste Économiste ;

Géopolitologue et Géostratége

Directeur de Rédaction de L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *