Mesures restrictives : Et si le gouvernement interdisait les vols internationaux ?

Depuis l’annonce par le gouvernement d’une deuxième vague plus dangereuse  de cette pandémie, le nombre de cas positifs provenant des vols internationaux a augmenté. Du coup, une suspension des vols internationaux, se présente pour beaucoup de gabonais comme l’un des moyens pour freiner la propagation de ce virus dans le pays.

En effet, le coronavirus  ne vient pas du Gabon, mais du continent asiatique et de l’Europe. Chaque jour, malgré les tests effectués à l’embarquement dans leurs pays d’origine, les passagers venus de l’étranger, sont  souvent déclarés positifs sur le sol gabonais.   Une réalité bien connue par les autorités gabonaises. La preuve, lors de la découverte des cas positifs au lycée Blaise Pascal, plusieurs enfants selon les responsables de ce lycée avaient passé des vacances en Europe.

Le gouvernement, pour tenter de réguler le secteur des transports, a pris des nouvelles « mesures fortes » telles que, réduire le nombre de vols internationaux à deux par semaine, en vue de freiner l’évolution de la pandémie. Une décision  pour  « prévenir une hécatombe et combattre avec plus de force le coronavirus » avait  indiqué le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, lors de la dernière conférence de presse du gouvernement.

Sachant que l’Europe est l’un des continents les plus touchés par cette pandémie, ne serait-il pas judicieux pour les autorités  d’interdire les vols provenant de ce continent ? Car, il est clair que depuis 11 mois que le virus sévit dans le pays, les personnes les plus contaminées ou qui présentent des symptômes proviennent en majorité de l’étrangers. Ce n’est donc pas, les populations  de kinguelé, Nkembo ou des akebés qui sont à l’origine de l’augmentation du taux de cas positifs. Pendant que le gouvernement accélère  les mécanismes de mise en place   des mesures restrictives dans la capitale, le comportement des populations  n’a toujours pas changé.

Ainsi, le gouvernement devrait commencer à  regarder du bon côté du rétroviseur pour prendre enfin les bonnes décisions. Car, dans les quartiers de Libreville, malgré le couvre-feu de 18h, le coronavirus demeure  l’affaire du gouvernement et ses partenaires d’Europe et d’Asie.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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