La campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 12 avril 2025 s’achève ce vendredi à minuit, et un bilan s’impose, notamment à Makokou, capitale de l’Ogooué Ivindo. Pendant quatorze jours, les candidats ont tenté de séduire les électeurs, mais il est clair que l’engouement n’a pas été à la hauteur des attentes, tant du côté des états-majors que des électeurs eux-mêmes.
Les affiches de campagne étaient présentes, mais celles du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema étaient nettement plus nombreuses. Bien que certains candidats aient séjourné dans la région, leur impact semble avoir été limité. Au cours des causeries et des meetings, des incohérences et un manque d’organisation au niveau des points focaux ont été notés. Malgré cela, les électeurs ont montré une certaine réceptivité aux messages des coordinations de campagne.
Un point important soulevé par les électeurs est leur manque d’outils de sensibilisation (gadgets), qui a parfois limité leur présence lors des causeries. De plus, certaines associations qui avaient initialement été actives se sont progressivement estompées, en partie à cause de la mauvaise collaboration entre les coordinations de campagne et les leaders d’associations, qui n’ont pas réussi à s’accorder sur un partage équitable des ressources électorales.
L’association Initiative 6 a été l’un des rares groupes visibles sur le terrain, grâce à son président d’honneur qui a fait la promotion des réalisations de Brice Clotaire Oligui Nguema dans la province. Les équipes de campagne d’Oligui Nguema ont réussi à établir une forte présence, tandis que celles des autres candidats ont souvent été perçues comme isolées, privilégiant une approche porte-à-porte dans certaines zones, notamment dans le 2e arrondissement.
Dans les cantons d’Aboye et de Mougnandji, la campagne a semblé se dérouler de manière unilatérale, avec la coordination départementale d’Oligui Nguema dominant le terrain. Un message de cohésion sociale a été bien reçu par les populations, reflétant l’adhésion à la vision du candidat.
Malgré l’absence de zones de résistance marquées, des tensions internes liées à la recherche de leadership au sein des coordinations ont été observées, fragilisant l’harmonie du groupe. Sur le plan administratif, l’ACER a pris des mesures significatives pour garantir un scrutin apaisé et transparent, notamment par la formation des scrutateurs et la distribution efficace du matériel électoral. Ces efforts méritent d’être soulignés.
Enfin, le comportement exemplaire des forces de sécurité et de défense a également été noté, apportant un soutien précieux aux candidats et aux coordinations dans le respect de leurs compétences. En somme, cette campagne a été riche en enseignements et met en lumière à la fois les défis et les réussites des acteurs politiques dans la région.