Promesse tenue, symbole fort. En rebaptisant le célèbre Camp De Gaulle en Académie Militaire, le président Brice Clotaire Oligui Nguema marque un tournant historique pour le Gabon. Fini les vestiges d’une présence militaire française dominante, place à une ère de souveraineté assumée et de formation panafricaine.
À l’entrée du site, l’enseigne du 6e Bataillon d’Infanterie de Marine a disparu, remplacée par une nouvelle identité nationale : un centre de formation militaire moderne, dédié à l’excellence et à la préparation de l’élite des forces armées gabonaises – et africaines. « Dans le passé, cette école était au Mali. Elle a fermé en 2020. Aujourd’hui, elle renaît ici, au Gabon. Et j’en suis fier, car je suis un produit de cette école. J’y étais en 2001, et aujourd’hui, j’en prends le commandement », a déclaré le colonel Éric Ivala, visiblement ému. Il prend désormais les rênes de cette école d’administration des forces de défense de Libreville.
En 2015, environ 1 200 soldats français étaient stationnés à Libreville. En 2025, ils ne sont plus que 200, principalement chargés de la formation. Cette réduction drastique témoigne de la volonté du Gabon de reprendre le contrôle de son espace militaire et d’affirmer son indépendance stratégique.
Un lieu chargé d’histoire, une renaissance stratégique.
Autrefois bras armé de la France en Afrique centrale, le camp devient aujourd’hui le cœur battant d’une vision nouvelle : former, autonomiser, coopérer autrement.
Un lieu chargé d’histoire, une renaissance stratégique.
Autrefois bras armé de la France en Afrique centrale, le camp devient aujourd’hui le cœur battant d’une vision nouvelle : former, autonomiser, coopérer autrement.