Dans une interview exclusive accordée ce mercredi 16 avril 2025, les avocats français Maîtres Mark et Julien Bensimhon du cabinet Bensimhon-Associés se sont exprimés sur la situation préoccupante de leur client, Hervé-Patrick Opiangah, ancien ministre gabonais et président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS). Dans ce duplex entre les avocats et les journalistes Pharel Boukika, et Karl Matemba, l’un directeur de publication de Dépêches 241, l’autre représentant de Gabon Media Time. Leur présence témoigne de l’intérêt croissant de la presse dans cette affaire.
Actuellement en »exil », M. Opiangah fait l’objet de poursuites judiciaires au Gabon dans une affaire de meurtre. Mais selon ses conseils, cette procédure s’inscrirait dans un contexte plus large de persécution politique. « Il souffre de problèmes de santé, il est en exil forcé, mais il reste combatif », explique Maître Julien Bensimhon.« Il a donc choisi de saisir la Cour africaine des droits de l’homme face à ce qu’il considère comme une justice nationale désormais incapable de statuer de manière équitable. »
Loin d’être un inconnu de la sphère publique gabonaise, Hervé-Patrick Opiangah est également un puissant homme d’affaires. Son entreprise emploie 6 500 personnes, selon les avocats faisant de lui l’un des plus importants employeurs privés du pays.
Pour ses avocats, l’affaire judiciaire actuelle n’est qu’un instrument de déstabilisation politique, visant à écarter un acteur influent de la scène nationale. « La justice gabonaise est aujourd’hui mise à l’épreuve de sa propre crédibilité. Nous avons relevé de graves atteintes aux droits fondamentaux de notre client, tant sur le plan judiciaire qu’humain », poursuit Maître Bensimhon. Les démarches juridiques ont été engagées auprès de la Commission africaine des droits de l’homme, et une plainte a également été déposée devant la Cour africaine. Les avocats espèrent qu’un examen impartial des faits permettra de rétablir l’image et la liberté de leur client.
À ce stade, aucune date de jugement n’a été fixée. Mais l’équipe juridique de M. Opiangah reste déterminée à aller jusqu’au bout de cette procédure, dans l’espoir d’un déni de justice reconnu et réparé au niveau international.