Depuis huit mois, le nombre de chômeurs au Gabon ne cesse d’augmenter. Les différentes administrations, chargées d’évaluer le niveau réel de personnes sans emploi ou des personnes qui ont perdu leurs emplois, à cause de la pandémie du Covid-19, n’ont pas encore publié une étude de terrain. Du coup, la problématique du chômage issue de la crise sanitaire se pose avec acuité.
Le nombre réel des personnes qui ont perdu leurs emplois à cause de la crise sanitaire commence à provoquer des grincements de dents. La direction générale du travail, de la main-d’œuvre non permanente et de l’emploi, service technique du ministère en charge du travail et de l’emploi, parle de 1425 emplois perdus et de 11875 travailleurs en chômage technique. Le Club de Libreville dénombre environ 20000 emplois perdus depuis le confinement du grand Libreville, et le programme des Nation Unies pour le Développement (PNUD), a enregistré 104 000 emplois perdus. Toutes ces entités affirment avoir mené des études de terrain pour évaluer la quantité d’emplois perdus depuis la crise sanitaire.
Malheureusement, lorsqu’on jette un regard un peu plus approfondi, l’on constate que tous ces chiffres sont diamétralement opposés. Toute chose qui prouve à juste titre que, le gouvernement ne possède pas encore les véritables statistiques, en ce qui concerne la perte d’emplois depuis le confinement du grand Libreville. Les données fournies par le Ministère du travail ont-ils été vérifiées par la Direction générale de la statistique ? Quelle méthode ou technique a-t-on utilisé pour récolter les données sur le terrain ?
Des questions qui mériteraient d’avoir des réponses, pour réellement savoir le véritable impact de la crise sanitaire au niveau du secteur formel et informel. Sauf si, le gouvernement souhaite laisser le peuple dans ce méli-mélo.
