« Notre pays est en ruine après plus de 25 ans de prédation par une élite irresponsable et insatiable. Nous manquons de tout, et les investissements n’ont jamais suivi l’évolution des besoins démographiques. Nos compatriotes sont animés d’une ferme volonté d’enrayer le déclin organisé de leur pays et profondément imprégnés d’un sentiment de colère et d’impuissance. Nos enfants doivent se lever à l’aube pour espérer se rendre à l’école, et ceux qui en ont la chance passent désormais deux heures dans les embouteillages du Grand Libreville pour parcourir quelques kilomètres. Nous manquons d’hôpitaux, de logements, et près de 80 % des principales agglomérations du pays sont sous-équipées.
L’urgence est donc de revenir à l’essentiel :
L’accès à l’électricité et à l’eau potable.
La réhabilitation et la construction d’infrastructures hospitalières dignes de ce nom.
Le développement du système éducatif (écoles maternelles, primaires, collèges, lycées, universités).
Une politique de logement adaptée.
La refonte de l’administration pour la rendre plus moderne et efficace.
Une justice impartiale, garante des droits de tous.
À cet effet, Ali Bongo Ondimba et sa famille doivent être jugés dans le cadre d’un processus équitable, transparent et impartial, ou être purement et simplement libérés. Il en est de même pour Yann Ghislain Ngoulou, les frères Océni Ossa, Cyriaque Mvourandjiami et leurs compagnons d’infortune. Aujourd’hui, personne ne sait réellement quel est leur statut juridique. La justice ne doit pas être un instrument politique : elle doit protéger tous les citoyens ou punir sans distinction.
Hervé Patrick Opiangah est aujourd’hui en fuite. Le revirement soudain des accusations portées contre lui par ses anciens amis soulève des interrogations.
Enfin, pourquoi le lieutenant Kelly Ondo est-il toujours en prison ? Pourquoi n’a-t-il pas été décoré comme les autres officiers du CTRI, alors qu’ils poursuivaient le même objectif ? Pour ma part, je ne désespère pas qu’un jour, une rue, une place ou un monument porte son nom.
Un tournant décisif pour le Gabon.
Une transition biaisée porte en elle les germes des crises de demain. Notre pays doit aller résolument vers la construction d’un État moderne, dirigé par des personnes légitimes, compétentes, patriotes et intègres.
Aujourd’hui, entre espoir et inquiétude, le Gabon est à la croisée des chemins. Il a toujours été un havre de paix, un acteur clé de la diplomatie africaine.
Le 12 avril 2025 marquera l’ouverture d’un nouveau chapitre. Le peuple gabonais aura alors un choix crucial à faire :
Mettre un terme définitif au système prédateur et corrompu qui nous a menés au bord du gouffre ;
ou replonger dans les mêmes logiques d’accaparement et de compromission avec, à la clé, le risque de voir s’installer chez nous une ethnocratie fasciste.
Le parti RÉAGIR, fidèle à ses idéaux, prône la Réappropriation du Gabon par ses citoyens et entend jouer un rôle central dans la reconstruction du pays. Nous aspirons à une société solidaire, équitable, juste et tournée vers le progrès ».