L’histoire politique du Gabon est jalonnée d’événements qui ont façonné notre nation, parfois dans la douleur, souvent dans l’espoir d’un renouveau. Le 30 août 2023 a marqué une rupture avec un système longtemps décrié, offrant ainsi une opportunité unique de refondation nationale. Pourtant, alors que le pays se prépare à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, nous assistons à l’émergence soudaine de figures politiques qui, après avoir participé activement aux gouvernements successifs du régime déchu, se présentent désormais comme les nouveaux sauveurs de la République.
Ce revirement tardif, cette volonté subite de redonner espoir aux populations après des décennies d’inaction ou de compromissions, suscite de légitimes interrogations. Dès lors, il est essentiel d’appeler à la vigilance et d’inviter chaque Gabonais à exercer son esprit critique face aux discours séduisants mais opportunistes.
1. L’incohérence des « sauveurs tardifs »
Il est légitime de se demander pourquoi ceux qui ont détenu le pouvoir pendant de longues années, sans apporter de solutions durables aux problèmes du pays, se réveillent soudainement à l’approche des élections. Ces anciens ministres, conseillers influents ou hauts fonctionnaires, qui ont cautionné voire participé activement à la gestion décriée du passé, voudraient aujourd’hui apparaître comme des hommes et des femmes providentiels.
Si des solutions existaient réellement, pourquoi ne les ont-ils pas mises en œuvre lorsqu’ils étaient aux affaires ? La gouvernance d’un pays ne se résume pas à de belles promesses ou à des déclarations opportunistes. Un dirigeant se juge à l’aune de ses actes passés et non sur des discours de circonstance destinés à séduire un électorat lassé par des décennies d’inefficacité.
2. Une élection ne se gagne pas en attaquant les autres, mais en proposant un projet de société
L’élection présidentielle est avant tout un moment de confrontation des idées et des visions pour le pays. Pourtant, certains candidats semblent davantage préoccupés par la critique systématique du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) et de ses dirigeants que par la présentation de véritables projets de société.
Il est impératif que chaque candidat se concentre sur ce qu’il peut offrir au Gabon et à son peuple, plutôt que de faire de la transition actuelle son principal argument de campagne. Car une élection présidentielle n’est pas un règlement de comptes entre élites, mais une rencontre entre un homme (ou une femme) et son peuple, autour d’un projet clair, réaliste et adapté aux aspirations des citoyens.
3. L’humilité, une vertu essentielle en politique
L’échec est une réalité que tout dirigeant doit savoir reconnaître avec humilité. Lorsque l’on a exercé des responsabilités et que l’on n’a pas su apporter de changements significatifs, la sagesse voudrait que l’on fasse preuve de réserve. Ce n’est pas un aveu de faiblesse que de reconnaître que d’autres sont mieux placés pour porter un nouvel espoir.
La politique ne devrait pas être un éternel recommencement avec les mêmes visages et les mêmes pratiques, mais une dynamique d’évolution et d’alternance véritable. Ceux qui ont échoué hier ne réussiront pas forcément demain, car leur méthode et leur vision restent inchangées.
Perspectives : Une vigilance accrue et une exigence démocratique renforcée
Face à cette résurgence de figures politiques du passé, la vigilance doit être de mise, en particulier pour la jeunesse, les femmes et les aînés, qui sont les premières victimes des promesses non tenues. Les électeurs gabonais ont aujourd’hui un pouvoir immense entre leurs mains : celui de ne plus se laisser berner par des discours séduisants mais creux.
L’avenir du Gabon ne peut être construit que par des hommes et des femmes porteurs d’une véritable vision, d’un projet cohérent et réaliste, et surtout d’une intégrité à toute épreuve. Il appartient donc aux citoyens de poser les bonnes questions aux candidats :
Quels sont leurs projets concrets pour l’éducation, la santé, l’emploi et la lutte contre la corruption ?
Comment comptent-ils financer leurs promesses et avec quels partenaires ?
Quelle est leur vision pour l’unité nationale et le développement économique du pays ?
Seule une approche critique et éclairée permettra d’éviter les erreurs du passé.
Un choix décisif pour l’avenir du Gabon: L’élection présidentielle du 12 avril 2025 représente une opportunité historique pour le Gabon de tourner définitivement la page des errements passés et d’écrire un nouveau chapitre de son histoire. Mais cela ne sera possible que si les électeurs prennent conscience de l’importance de leur choix et ne se laissent pas manipuler par des figures politiques dont l’opportunisme est manifeste.
Plutôt que d’accorder leur confiance à ceux qui ont déjà failli, les Gabonais doivent se tourner vers des leaders nouveaux, porteurs d’un véritable projet et d’une éthique irréprochable. Car ce que certains n’ont pas su faire hier, ils ne le feront pas plus demain.
L’heure est venue pour le peuple gabonais de prendre son destin en main et d’exiger des candidats qu’ils soient à la hauteur de leurs responsabilités. Que chacun se souvienne que le véritable changement ne viendra pas de ceux qui ont longtemps fermé les yeux sur les souffrances du peuple, mais de ceux qui, avec sincérité et détermination, s’engagent à bâtir un Gabon nouveau.
En toute âme et conscience, j’ai déjà fait mon choix. Mon engagement est total pour le Président de la République, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Il incarne aujourd’hui l’espoir d’un Gabon réconcilié avec lui-même, débarrassé des pratiques du passé et tourné vers l’avenir. Son leadership, son pragmatisme et son engagement pour la refondation nationale en font le choix du temps, le choix de notre génération et celui du futur du Gabon.
Le 12 avril 2025, nous aurons à choisir entre un retour aux méthodes qui nous ont conduits à l’impasse et la consolidation d’un renouveau. Pour ma part, le choix est clair : je soutiens la continuité du changement amorcé sous l’égide du Président OLIGUI NGUEMA. À chacun désormais d’exercer son droit de vote avec responsabilité et patriotisme.
Francis Edgard SIMA MBA
Consultant International MCCA
Analyste Politique.