Ministère de l’industrie: Les entrepreneurs réclament l’application de l’article 24 de l’ordonnance 10/2016 obligeant à la préférence nationale

 Le développement de l’économie nationale passe par le soutien aux entreprises appartenant aux nationaux. Il ne peut donc y avoir une véritable croissance, sans la prise en compte des préoccupations des nationaux. La Chine est devenu puissante en privilégiant les nationaux, ce sont les nationaux Taïwanais qui fabriquent les composants électroniques qui équipent toutes les technologie automobiles du monde. Le Rwanda s’est reconstruit avec les nationaux.

Nous avons souvenir que le 26 mars dernier, les entrepreneurs regroupés au sein de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) avaient été reçu en séance de travail par les principaux dirigeants du ministère de l’industrie. Ces derniers s’étaient engagé à écouter leurs doléances et tout mettre en œuvre pour répondre aux attentes de ces compatriotes pourtant dotés d’une expertise avérée dans de nombreux secteurs économiques. Force est de constater que trois semaines plus tard, le ministère n’aurait jusqu’ici honoré aucun engagement n’a été pris à l’égard de ces compatriotes qui ne demandent qu’à accompagner l’amorce du développement en cours par les nouvelles autorités du pays.

A la question  de savoir qu’est-ce qui peut bien motiver le laxisme des responsables du ministère de l’industrie. La réaction ce jour des membres de la CGPMEI qui entreprennent une campagne de dénonciation contre les agissements discriminatoires et xénophobes des industriels à l’égard des entrepreneurs Gabonais, en violation de l’article 24 de l’ordonnance 10/2016 qui impose la préférence nationale dans les emplois et les prestations au sein des industries et encadre les conditions de création et de fonctionnement de toutes les industries en République Gabonaise, pourrait sérieusement impacter la politique du ministère de l’industrie. Qu’est ce qui  peut expliquer que depuis la prise de fonction du nouveau ministre de l’industrie, non seulement une frange d’entrepreneurs éprouvent toutes les peines à le rencontrer, mais en plus, il est difficile de percevoir des réponses à leurs attentes.

« Aujourd’hui, nous démarrons un nouveau cycle de nos actions. Rien ne justifie que sept mois après la formation du gouvernement de la transition, les Gabonais entrepreneurs peinent toujours à trouver leurs marques, en dépit de toutes les instructions données par le Président de la transition aux membres du gouvernement et même à certains directeurs généraux pour mettre tout en œuvre afin que le principe de préférence nationale dans l’emploi et les prestations deviennent une réalité, nous constatons un véritable retard à l’allumage. Pendant de nombreuses années avec le pouvoir déchu, les entrepreneurs Gabonais ont subit le dicta des étrangers. Dans le secteur de l’industrie, il est flagrant de constater que tous les industriels qui s’installent dans notre pays ont systématiquement recours aux prestataires étrangers. Des pratiques xénophobes et discriminatoires que nous subissons depuis plus de vingt ans. Nous avons échangé avec les responsables du ministère de l’industrie le 26 du mois dernier. Ces derniers nous avaient pourtant  assuré qu’une fois en possession d’une fiche technique ou un mémorandum récapitulatif de nos préoccupations, une séance de travail allait être organisée dans les plus brefs délais pour regarder ensemble au cas par cas, le contenu de nos propositions.  Est-ce que nous pouvons considérer que trois semaines après cette rencontre, nous sommes toujours dans la période de brefs délais. Comment pouvons nous continuer à être face à des politiques et des administratifs qui prennent leurs temps pour régler les problèmes du quotidien des populations, pendant que le président de la transition lui,  ne ménage aucun effort pour répondre aux attentes des Gabonais. Tous les jours président de la république martèle aux ministres et aux directeurs généraux de faire travailler avec  les Gabonais qui ont de l’expertise, de l’expérience et sont animés de la volonté à prouver leur savoir et leur savoir-faire. Nous refusons la précarité dans un contexte de renouveau désormais imposé par les militaires au pouvoir. Aujourd’hui le mardi 16 avril, nous avons décider de commencer à nous faire entendre par tous les moyens. Chacun va devoir assumer le poids de nos actions. Nous sommes fatigué des promesses et de la précarité dans laquelle certains de nos nouveaux dirigeants nostalgiques de vieilles pratiques déchues, veulent nous maintenir en complicité avec les entrepreneurs étrangers qui semblent .leur faire peur »  Des propos du président Emmanuel Marcos Zué de la CGPMEI.

 

Paul Essonne

Journaliste

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