En Afrique, il y a une forte production de banane plantain et douce. Un aliment incontournable dont la demande est sans cesse croissante de par cette grande production vivrière et industrielle, bon nombre d’Africains ignorent que le tronc du bananier est également une matière première.
En effet, une étude publiée en août 2022 a démontré le *top african banana producers* en millions de tonnes et dont l’Angola est largement en tête d’une liste de 15 pays, avec 4 millions de tonnes de production de banane.sur cette même liste y figurent le Cameroun et le Congo, deux des pays frontaliers du Gabon. Le Gabon quant à lui demeure peu productif en termes de denrées alimentaires et dont la consommation alimentaire dépend des exportations. En janvier 2024, selon les données de l’Association camerounaise de Banane, les opérateurs de la filière banane ont exporté 3.347 tonnes de régimes.
Cependant, la commercialisation de la banane ne se limite pas à l’extraction de son régime. Le bananier regorge d’autres sources en matière première en l’occurrence, son tronc qui produit de la fibre. En Indonésie, le bananier est très cultivé et son tronc permet de recueillir des fibres qui seront séchées et vendues sur le marché pour la production des sacs, des cordes, des vêtements et bien d’autres. Une fibre qui serait d’ailleurs très résistante. L’Indonésie est ainsi le premier producteur de fibre de bananier au monde.
Au Gabon, l’exploitation de la fibre de banane pourrait très bien contribuer au renforcement économique des localités n’ayant jusqu’ici aucune société. Vu que cette denrée pousse bien presque sur tout type de sol et un seul rejet se multiplie au bout de quelques mois après le planting. En milieu rural, il pousse très bien derrière les habitations. De ce fait, les populations pourront l’extraire et la vendre à l’Etat qui la revendrait sur le marché international tout comme le cacao et le café.
Notons que l’extraction de la fibre de banane est connue dans le Woleu Ntem, province septentrionale de Gabon où les femmes l’extraient, la font sécher et l’utilise pour amarrer le manioc dans des feuilles sous forme de bâtons ou baguettes (bâtons de manioc) mais en ignorent la véritable valeur économique qu’elle possède.