Aujourd’hui, chaque wagon de marchandises et de wagon de passagers doivent encore être accouplé manuellement. Si le transport routier s’est continuellement modernisé, peu d’investissements ont été faits dans un trafic ferroviaire innovateur. Pour que cela change et que la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG), filiale du groupe ERAMET, devienne plus compétitive, un effort proactif dans la promotion d’innovations dans le secteur du transport ferroviaire est nécessaire.
Le trafic de marchandises et de passagers ferroviaire rencontre des problèmes d’innovation : des nouveautés techniques existent or elles ne parviennent pas à s’imposer sur le marché. Et ce pour différentes raisons : le trafic ferroviaire est fortement réglementé. La durée de vie de l’infrastructure, des locomotives et wagons est très longue. En comparaison avec les investissements élevés effectués dans la modernisation et le renouvellement des rails, locomotives et wagons de marchandises et de passagers, le rendement de la SETRAG reste bas.
L’arrivée d’un Top manager brésilien Luis Renato L. Torres, nommé DG de la SETRAG est une aubaine. Ce dernier mettra cette année les nouvelles orientations : Poursuite du programme PNR, c’est-à-dire le renouvellement de la voie ferrée, vieille de plus de 40 ans, la modernisation des services, tant administratifs que techniques, avec pour objectifs, la transformation de l’outil de production et la formation qui est un enjeu pour les salariés ; Revalorisation de la politique sociale de la SETRAG vis-à-vis des populations riveraines et de la jeunesse gabonaise en quête d’un premier emploi ; Poursuite de la construction des murs de clôtures aux abords des zones traversées par la voie ferrée, celle des rampes pour des personnes à mobilité réduite-PMR et enfin des passerelles pour les riverains habitants les alentours de la voie ferrée qui voudront s’émouvoir ; Mise en exploitation du nouveau logiciel de gestion clientèle dénommé « Mobipass » et du nouveau système de contrôle de sécurité des trains, TCS dont le logiciel ATRAC devra permettre la localisation de toutes les locomotives en circulation.
En effet, après avoir rejoint les réseaux sociaux l’année dernière, la SETRAG possède désormais son propre site web, ainsi qu’une application mobile associée.
Ce site web répond à une demande : parer le déficit d’informations qui a été constaté, à la fois par la SETRAG elle-même et par les pouvoirs publics. Le site et l’application répondent aussi à une demande croissante d’informations, demande directement liée à la forte augmentation du nombre de voyageurs depuis l’année dernière. Ces nouveaux supports permettent donc à la SETRAG de mieux communiquer avec un nombre grandissant d’usagers, d’améliorer la visibilité de sa marque et de ses services et de désengorger la gare d’Owendo.
Ce site web et cette application s’inscrivent dans la stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) de la SETRAG, qui met l’accent sur le développement des communautés locales. Et cela passe justement par le recours à des sous-traitants gabonais. Ainsi, ces nouveaux outils ont été créés en collaboration avec Yubile, une jeune start-up de Libreville spécialisée dans le développement logiciel et web.
Le site comprend une présentation de la SETRAG, de ses valeurs et de sa stratégie RSE; une section dédiée au recrutement ; un listing et une carte des gares de la ligne ; des offres commerciales pour les particuliers et les professionnels ; les types de produits proposés par la SETRAG ; des recommandations pour les voyageurs ; des actualités sur l’entreprise ; et une newsletter à destination des usagers.
Mais la SETRAG ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle prévoit également d’ajouter la vente en ligne à son site et son application : Il s’agira pour les usagers de pouvoir acheter leurs billets via leurs tablettes et leurs smartphones, sans se déplacer jusqu’à une gare, ce qui était le cas jusqu’aujourd’hui.

