L’adéquation formation-emploi a fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années, car elle présente des défis importants auxquels tant les entreprises que les pouvoirs publics cherchent à répondre.
En effet, le gouvernement promeut le Plan d’accélération et de la transformation (PAT), un nouveau dispositif de formation sur mesure censé favoriser un retour durable à l’emploi pour les jeunes. Le marché du travail est dominé à plus de 56% par la Fonction publique. La refonte du système de formation professionnelle et son développement, via la création de six (6) nouveaux centres, dont trois (3) de pointe (intégrant les filières industrielles), deux (2) centres (BTP/BOIS et TIC) et la rénovation de dix-neuf (19) établissements d’enseignement technique et professionnel dont neuf (9) CFPP, neuf (9) lycées techniques et l’Ecole Nationale de Commerce de Port-Gentil représentent une priorité pour garantir l’adéquation entre la formation et le marché du travail. Il s’agit de développer un marché du travail dynamique et structuré porté par le secteur privé, ce qui représente un accroissement de l’offre de formation et d’enseignement professionnel de plus de 8000 places.
La réforme du secteur de la formation professionnelle est un objectif clé du pivot social dans la mise en œuvre du Plan d’accélération et de la transformation en vue de faciliter l’accès à l’emploi des jeunes. L’évolution du marché du travail nécessite une adéquation entre les besoins des employeurs en main-d’œuvre et les compétences disponibles. Toutefois, de nombreux diplômés et étudiants ne disposent pas de formation facilitant leur insertion professionnelle dans une économie gabonaise davantage diversifiée et productive, et nécessitant une main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs identifiés, porteurs de développement économique. Pour répondre à cette situation, la révision des parcours et l’intégration des secteurs productifs dans l’enseignement secondaire général, technique et la formation professionnelle est primordiale, ainsi que le dialogue public-privé permanent avec les opérateurs du secteur privé.
Par ailleurs, la valorisation de l’offre de formation et d’enseignement professionnel exige une implication significative du secteur privé notamment, par des conventions de partenariat public/privé (PPP) dans les conseils d’établissement des centres et avec les syndicats sectoriels, l’intensification des efforts en faveur de l’amélioration de l’employabilité pour absorber la main-d’œuvre qualifiée et le renforcement des capacités de l’Office National de l’Emploi (ONE).
Ainsi, l’ensemble des mesures de la relation formation-emploi, des approches normatives aux approches plus subjectives, s’appuient sur des conventions issues d’interactions sociales dont il faut débattre. Car, l’un des objectifs des politiques éducatives est de développer les formations professionnelles afin de permettre au plus grand nombre de poursuivre des études et de répondre aux attentes du système productif.