Cette année, la Journée internationale de la femme est axé sur le thème « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». Le leadership du Gabon en Afrique subsaharienne en matière de promotion des droits des femmes et d’égalité femmes-hommes est avéré, un leadership que l’on retrouve également en matière de défense de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique.
En effet, le Gabon est considéré comme l’un des trois pays leaders en Afrique subsaharienne aux côtés de l’Ethiopie et du Rwanda. La preuve en quelques chiffres : 1/3 des membres du gouvernement sont des femmes, certains des principaux postes de la République sont occupés par des femmes (Primature, Présidence du Sénat, du Conseil constitutionnel…) avec une accélération ces dernières années. Sur les 15 sénateurs récemment nommés, 7 soit pratiquement la moitié sont des femmes. Dans la haute fonction publique, les nominations aux plus hauts postes sont désormais paritaires. Exemple pour les Gouverneurs de province (Gouv de l’Estuaire…).
Ce leadership s’explique à la fois d’une part, par un volontarisme politique au haut plus haut niveau notamment avec celui du Président de la République Ali Bongo Ondimba qui a fait du droit des femmes, de la lutte contre les discriminations liées au genre et de l’éradication des violences contre les femmes l’une de ses grandes priorités. C’est pourquoi il a décrété les années 2015-2025 « Décennie de la femme ». D’autre part, par l’activisme de la société civile, très mobilisée à l’instar de la FSBO qui a supervisé l’élaboration d’une Stratégie en matière de de promotion des droits de la femme et de a réduction des inégalités entre les femmes et les hommes. C’est cette stratégie, remise fin septembre dernier au PR, qui donne lui aujourd’hui à une nouvelle impulsion.
En dépit d’énormes avancées et du fait que le Gabon soit parmi les 3 pays d’Afrique subsaharienne les plus exemplaires, le Président de la République souhaite aujourd’hui aller plus loin. Il l’a dit à l’occasion de la célébration de cette Journée Internationale de la Femme du 8 mars. En matière d’égalité femmes-hommes, le Président Ali Bongo souhaite non seulement une égalité de jure, en droit, mais également de facto, dans les faits. C’est ce qu’il a indiqué sur sa page Facebook (auquel il faut inviter à renvoyer les auditeurs, spectateurs, etc.).
En effet, malgré d’importants progrès, du chemin reste à faire comme le montre certains chiffres : 1 Gabonaise sur 2 entre 15 et 19 ans subit une grossesse précoce ; 78 % des Gabonaises deviennent élèves-mères à 19 ans ; 90 % des victimes de violences sexuelles sont des femmes ; 83 % des victimes de violences économiques sont des femmes ; Les femmes sont 2 fois plus touchées que les hommes par le VIH ; Le chef d’Etat, très soucieux de concret et d’efficacité, s’est montré très précis. Pour lui, ce sujet est trop important pour ne donner lieu qu’à des discours. Il faut des décisions qui conduisent à des actes et entrainent des résultats.
Le Président de la République a donc annoncé que de nouvelles mesures seront prises à travers 3 projets de loi qui sont prêts et seront rapidement présenté en conseil des ministres. Parmi ces mesures, on peut citer : – les violences basées sur le genre et les violences conjugales seront sanctionnées plus gravement; – l’égalité totale entre les femmes et les hommes en matière de divorce pour faute sera instaurée et le divorce par consentement mutuel sera autorisé ; – la spoliation des veuves, insupportable et encore trop fréquente violence patrimoniale, sera très sévèrement sanctionnée et, en cas de décès du conjoint, les femmes jouiront de droits égaux à ceux des hommes. Mais encore l’obligation de prise en charge sans délai par l’Etat des victimes de violences sur le plan à la fois clinique, psychologique et matérielle ; la gratuité du certificat médical délivré par les professionnels de santé en cas de violences subies par une femme ; l’instauration de lourdes sanctions dans le cas où un officier ou agent de police judiciaire viendrait à exercer une contrainte ou pression sur la victime en vue de l’amener à renoncer à ses droits ; le renforcement des campagnes de prévention et de sensibilisation en milieu scolaire et professionnel afin de lutter contre le harcèlement et les préjugés liées au genre.
Aussi, le droit des femmes est un combat universel (qui concerne et les femmes et les hommes) et qui bénéficie in fine à toutes et à tous. Le chef de l’Etat l’a rappelé sur sa page Facebook : Promouvoir le droit des femmes, l’égalité femmes-hommes, c’est une question de justice sociale mais aussi d’efficacité économique (quand on recrute les talents dans un vivier de 100 % et non de 50 %, on a plus de chance de recruter des personnes encore meilleures). Se battre pour l’égalité hommes-femmes n’est donc pas dans l’intérêt des seules Gabonaises mais également de l’ensemble des Gabonais car c’est toute la société, tout le pays qui est tiré vers le haut et qui en profite.
Plus que tout autre, le Président de la République affirme que « Le XXIème siècle au Gabon sera également féminin », c’est-à-dire qu’il sera aussi masculin que féminin.