Le gouvernement gabonais vient d’introduire dans son corpus législatif des conditions qui durcissent les conditions d’augmentation de la masse salariale au sein des établissements publics.

Selon le journal officiel, l’article 52 relatif au chapitre des plafonds des autorisations d’emplois, «la hausse de la masse salariale au sein des établissements publics et assimilés est désormais conditionnée par la preuve de leurs capacités à autofinancer, pendant au moins quinze (15) ans, l’augmentation des charges de personnel induite par de nouveaux recrutements ou la revalorisation de leur grille salariale».

En d’autres termes, pour qu’un établissement public gabonais décide d’augmenter sa masse salariale, il doit fournir la preuve qu’il peut financer sur fonds propres une opération de cette envergure. À défaut, l’établissement en question ne pourra pas recruter de manière à gonfler le volume des salaires à payer au personnel.

Cette décision du gouvernement gabonais intervient dans un contexte où l’État a pris l’option de rationaliser ses dépenses. Ainsi, les recrutements et les dépenses du personnel ou des agents publics ou parapublics sont désormais restrictifs. Les plafonds d’autorisations d’emplois des ministères, des autorités administratives indépendantes et des institutions sont globalement arrêtés à 104 184 agents pour l’exercice 2022. La masse salariale indexée à ces effectifs est fixée à 684 milliards de francs CFA.

Sylvain Andzongo

Paul Essonne

Journaliste

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