Le Gabon n’est ni une monarchie ni la propriété privée des Bongo !

J’ai l’impression qu’en Afrique francophone, tous les enfants et petits-enfants de Chefs d’Etats ne rêvent que d’une seule chose : succéder à leurs pères ou grands-pères à la tête du pays.

Il n’est donc pas étonnant qu’au regard de l’état de santé d’Ali Bongo, qui ne lui permet plus d’assumer les charges de sa fonction, Omar Denis Junior et Noureddin Bongo commencent déjà à pousser leur charrettes en direction du palais du bord de mer, à mesure qu’approche l’échéance de 2023.

En effet, depuis quelques mois, les deux héritiers présumés au trône gabonais, ne cessent de multiplier des apparitions dans les réseaux sociaux et des visites chez le vieux Andjoua, grand frère d’Omar Bongo, chacun dans l’espoir de se voir être choisi par ce dernier, comme si c’est Andjoua qui détient la clé de la porte de la présidence du Gabon et non le peuple gabonais.

Peut-être croient-ils vraie cette folle rumeur persistante qui laisse entendre que la France et la famille Bongo auraient signé des accords qui prévoient que la famille Bongo reste au pouvoir pendant 100 ans et, en contrepartie, la France exploite à souhait les richesses du sol et du sous-sol de notre pays. Une rumeur qui ressemble fort bien à de la manipulation dont le but est de faire croire au peuple gabonais que la France soutient le régime monarchique des BONGO-PDG.

Sauf que le peuple gabonais, dont beaucoup ignorent de quoi il est capable, n’est pas devenu naïf et idiot, au point d’accepter de subir un autre Bongo pendant 53 ans. Ce ne sera donc pas facile, même si Ali Bongo a détruit les valeurs identitaires qui fondent la nation gabonaise en transformant notre pays en des restes d’une antilope livrés aux charognards venus des quatre coins du désert.

Le Gabon n’est ni une monarchie, ni la propriété privée des Bongo, et il n’a jamais été un grand amis du Congo Brazzaville dont l’histoire politique est maculée de sang (coup d’Etat, assassinat de Président, guerres civiles accompagnées de barbaries). Le Gabon, en dehors du coup d’état pacifique de 1964, est un pays à l’expérience démocratique avérée. La preuve, c’est Albert Bernard Bongo qui met fin au multipartisme en 1962 en créant un Parti unique, le PDG.

Ceci pour dire que les peuples gabonais et congolais, ce sont deux mentalités diamétralement opposées. Et le peuple gabonais ne laissera pas Denis Sassou Nguesso diriger le Gabon par le biais de son petit-fils Omar Denis Junior.

Quant à Noureddin, que de nombreuses sources concordantes affirment être un enfant marocain adopté par Sylvia, il n’a aucune attache culturelle évidente avec les gabonais qui en ont assez d’être dirigés par des apatrides.

MBORI-ANTSOUO

Chimène Okome

Journaliste

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