Le Gabon doit optimiser les prix de certains matériels de BTP.

Grâce au dynamisme de la construction  et des travaux publics, les ventes de matériels de BTP ont en effet grimpé dans le pays. Mais les importations de matériel de BTP se sont envolées encore davantage. Cela a abouti à une balance commerciale négative pour le matériel de BTP cette année.

Aussi, l’obligation de la certification des matériaux du BTP auprès de l’AGANOR pose plusieurs questions. Ainsi, une amélioration de la lisibilité des procédures d’enregistrement des certifications est nécessaire. On doit pouvoir améliorer les choses, notamment sur la connaissance du référentiel d’évaluation des certifications. Par conséquent, les entreprises du secteur BTP auront besoin d’un accès à une procédure contradictoire, à un dialogue plus fort qui s’instaure entre l’ensemble des acteurs de la chaîne.

À l’horizon 2023, on relève quelques inquiétudes côté entreprises qui résistent pour l’heure. Les perspectives d’activité se tassent, malgré des carnets de commandes toujours bien garnis. Le contexte s’avère toutefois difficile, avec une crise des matériaux qui ne trouve pas de terme. Même que la situation de trésorerie connait une nette dégradation chez les artisans, alors qu’elle reste stable chez les petites entreprises. Par ailleurs, les marges opérationnelles continuent de reculer pour atteindre leur plus bas niveau depuis de nombreuses années. Or, les problèmes d’approvisionnement se renforcent et les prix des matériaux s’envolent. Sans solidarité de filière renforcée, la situation financière des entreprises risque donc de se fragiliser rapidement.

Il n’est pas trop tard pour redresser la barre et assurer la visibilité nécessaire au secteur BTP. C’est d’ailleurs indispensable puisque le bâtiment s’avère aujourd’hui l’un des rares secteurs à tirer l’économie tout en répondant à des réels besoins. Il faudra revenir sur la solidarité de filière, y compris à son amont (industriels et distributeurs), et sur l’indexation des prix des marchés, modalités de financement comprises.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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