» On ne jette des pierres que sur un arbre qui porte des fruits », comme il est fondamental de « toujours séparer le bon grain de l’ivraie ». Autrement dit, si les journaux qui émargent à la présidence de la République, au lieu de s’occuper des problèmes des gabonais à défaut de vendre le bilan anorexique de leurs donneurs d’ordre, préfèrent s’attarder aux activités de l’Opam, c’est que nous avons une épaisseur et de la matière bien supérieure à celle de leurs patrons. Les faits resteront les faits.
Aussi, la seconde urgence énoncée qui est de faire le tri entre le bon grain et l’ivraie et qui concerne les gamineries du palais présidentiel demeure une question vitale pour la bonne marche de notre pays. En effet, il est déterminant pour le Gabon que les impostures, à tous les niveaux, soient toujours dénoncées si on voudrait qu’il prenne véritablement part au concert des nations. La médiocrité affichée par les médias édictés par l’infographe du palais ayant atteint des records inqualifiables.
Si la première sagesse, symbolisée par l’arbre riche en fruits, concerne bel et bien l’Opam et ses membres, en tête desquels son président, il va sans dire que la seconde va comme un gant au gang qui infeste le sommet de l’État depuis l’accident vasculaire cérébral du président de la République.
En cherchant à apprécier le niveau de la presse nationale après le nouveau classement de Reporters sans frontières, nous sommes tombés accidentellement sur une publication du canard dénommé « Le niveau bas » ou « Bazookas ».
Dès la lecture des premiers mots, on avait l’impression que Raphaël Ntoutoume Nkoghe qui a été frappé par un AVC avait retrouvé la forme. Comme quoi, son style d’écriture nocif a su déteindre sur les rejetons qu’il a laissé à la presse présidentielle officieuse et obscure. Tout dans le journalisme fiction ou à qui mieux inventerait les meilleures caricatures ou les plus gros mensonges.
Au regard de ce qui est dit, ici et là, l’Opam semble visiblement être le fantasme des différents acteurs zélés de la presse du bord de mer, et c’est bien dommage. Or, la déontologie journalistique qui est la Bible de ce corps de métier dispose dans ses premiers articles qu’il est « interdit aux journalistes de s’autoflageller ». Malheureusement, ceux qui y sont entrés par effraction et se sont faits appeler journalistes ne le savent pas. Donc, ils ne peuvent pas appliquer ou respecter ce principe au moment de l’exercice de leurs activités de prétendus journalistes.
De plus, un des principes du journalisme est de rechercher la bonne et vraie information au risque d’intoxiquer ou de tromper l’opinion publique. De ce pas, affirmer que l’Opam serait proche de l’opposition est une injure faite aux responsables du parti démocratique gabonais (PDG) qui se sont excusés auprès du président de cette organisation structurée du fait de n’avoir pu être présent lors ce grand rendez-vous aux côtés des représentants des ambassadeurs des États-unis et de France, pour ne citer que ces diplomates présents.
Le Centre des Libéraux Réformateurs qui fait partie de la majorité présidentielle, comme le président du Sénat, de l’assemblée nationale, de la Haute Autorité de la Communication, le directeur de cabinet du président de la République, le premier ministre Edith Cresson du Gabon ou encore le ministère de la communication, appartenant au pouvoir en place, ont bel et bien été invités. Cependant, ils ont estimés que les questions de la presse ou de la démocratie au Gabon ne sont pas leurs priorités. Ce qui est tout à fait cohérent et en phase avec le style d’écriture du canard dénommé « Le niveau bas » ou encore « Bazookas, qui émargerait au palais présidentiel.
Bien heureusement que des institutions sérieuses, responsables et républicaines comme la Cour constitutionnelle, principal garant des libertés fondamentales, la mairie de Libreville, « mère » des citoyens vivants dans la Capitale, ont accepté d’honorer de leurs présences cet événement présidé par la plus grande organisation de professionnels défendant les droits des patrons de presse et tous les vecteurs de la démocratie.
Autant nous ne pouvons pas être les chantres de la liberté de la presse et ne pas respecter la liberté de ceux qui ont fait le choix du boycott ou du sabotage de notre rentrée solennelle, autant que chacun assume pleinement ses choix. Guy Nzouba Ndama ou Paulette Missambo qui ont véritablement été à l’école politique d’Omar Bongo Ondimba savent qu’il y a des kermesses politiques où ne pas être présent est synonyme d’échec, surtout à la veille d’une échéance électorale fondamentale.
Par conséquent, que le journal dénommé » Le niveau bas » ou » Bazooka » sache que, si défendre les intérêts de la presse libre et contribuer à faire respecter les principes démocratiques c’est naviguer dans les rangs de l’opposition, alors c’est que la messe de leurs inspirateurs est déjà dite. Il ne reste plus qu’aux gamins se croyant dans une cour de récréation de libérer la place aux personnes organisées, structurées et expérimentées qu’on puisera sans aucun doute dans le réservoir des cadres laissés par Omar Bongo Ondimba.
Le reste n’est que pet de lapin sur toile cirée. Que l’infographe du palais présidentiel apprécie le sort qui a été réservé à Ike Ngouoni. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Michel Rocard de dire « aucun individu n’a jamais gagné un combat contre la presse ». Que l’apatride de Bitam choisisse bien ses batailles. La presse libre, abusivement appelée presse de l’opposition, ne lui épargnera aucune incapacité s’il continue dans sa lancée suicidaire.
Les cadres du PDG au pouvoir ont été invités et ils ne sont pas venus. Peut-être que manger le mouton au palais présidentiel était plus important que parler de démocratie, de liberté de la presse ou d’état de droit. Alors…
Par Télesphore Obame Ngomo