Le débat de Missélé eba’a : La fin des impostures se poursuit (1/7).

Il ne suffit pas d’avoir mille et un diplômes ou son allure de boxeur mal entraîné pour penser être légitime à occuper la fonction de Secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Une seule question vaut tout son pesant d’or pour clore les débats sur ce sujet : quels sont les états de service de Steeve Nzegho Dieko au sein du parti démocratique gabonais ou en faveur du pouvoir en place pour estimer être qualifié pour squatter le poste de Secrétaire général dans le parti d’Omar Bongo Ondimba ?

Les vieux partis politiques comme celui créé par le successeur de Léon Mbane reconnaissent, ne considèrent et ne respectent que ceux qui ont fait leurs classes, leurs preuves. Seules les années de militantisme avéré d’un camarade devenu secrétaire général parlent pour lui et comptent aux yeux des militants. Les parachutés et autres imposteurs ne jouissent d’aucun crédit et d’aucune reconnaissance de quiconque. Ce qui semble le cas de Steeve Nzegho Dieko. Un profil politique léger.

Voici un individu qu’Ali Bongo ne connaissait pas avant son accident vasculaire cérébral,qui n’a jamais été élu quelque part, qui ne peut justifier objectivement son ascension dans le PDG, qui ne doit sa position actuelle qu’à la faveur d’une logique de gouvernance débile et suicidaire empruntée par les collégiens du bord de mer. Comment avec une telle imposture, le Secrétaire général du PDG peut espérer la considération des militants et des observateurs de la vie publique de notre pays. Du grand n’importe quoi.

En effet, l’opinion publique doit savoir que Steeve Nzegho Dieko est un imposteur qui ne peut nullement amener Ali Bongo à une quelconque victoire en 2023, lui-même n’ayant jamais été confronté au suffrage universel. Personne ne peut penser qu’il soit possible de gagner une bataille en apprenant à tirer sur un champ de guerre. Que Steeve Nzegho Dieko revoit ses ambitions.

En d’autres mots, de 2009 à 2023, quels sont les faits d’arme politique de ce camarade Secrétaire général façon-façon qui pourraient convaincre sur ses capacités à faire élire un candidat fragilisé par la maladie et ne disposant pas d’un bilan flatteur ? Steeve Nzegho Dieko sait-il seulement comment fonctionne une section ou une Fédération PDG ?  A-t-il déjà supervisé un simple bureau de vote pour prétendre jouer les premiers rôles lors de la prochaine présidentielle ? Imposture quand tu nous tiens.

Une chose reste certaine, plus on approchera la période électorale, plus les imposteurs, les conspirateurs de la petite semaine et autres vendeurs d’illusions retrouveront leur vraie place sur les différents organigrammes de campagne. Que Steeve Nzegho Dieko se prépare à vivre l’élection présidentielle dans une chambre du Radisson Blu s’il a un peu de chance. Car, l’heure ne sera plus celle des courtisans ou des gens positionnés du fait de leur capacité à s’aplatir devant le ridicule et le vice. Mais de ceux qui savent et peuvent faire.

A quatre mois de l’élection présidentielle, et même depuis qu’il squatte abusivement le poste de Secrétaire général du PDG, quelles sont les activités ou les actions d’envergure qui porteraient la marque spéciale de Steeve Nzegho Dieko ? Aucune.

Pense t-il un seul instant que c’est en divaguant dans certaines zones désenclavées du pays, qui pourtant lui rappellent le bilan peu vendeur de son parti au pouvoir depuis plus de cinquante ans, qu’il séduira les Gabonais ?

Steeve Nzegho Dieko qui ne sort pas de la baronnie de l’Ogooué-Ivindo pense impressionner l’opinion publique en allant manger dans un maquis ?  Bien sûr que non. C’était son environnement naturel avant qu’il ne découvre le goût du salami et du lait Nido en cirant les pompes d’un traître.

De ses villégiatures, d’abord c’est du déjà vu avec Ali Bongo, fils de président de la République, à Ndjolé au début du premier septennat. Donc, bonjour l’absence d’originalité pour ce grand diplômé. Puis, il faut encore le rappeler, c’est bien de cet univers étranglé qu’il sort. C’est donc un simple retour aux sources.

Après ce tableau peu enviable, on peut dire au Secrétaire général d’un parti politique en grande difficulté comme le PDG qu’il devrait plutôt passer son temps à réfléchir sur (1) la cartographie électorale du pays, (2) les stratégies à mettre en œuvre pour reconquérir les différents types d’électorat, désormais épars, (3) et collecter les éléments vérifiables devant constitués le bilan de son candidat au lieu de se produire inutilement sur les réseaux sociaux. De façon certaine, on peut dire qu’il file du mauvais coton.

Comme Jessy « Ella Ekogha », l’infographe du palais, qui a disparu des écrans télé du fait de son incompétence et de son passé financier sulfureux, si on s’en tient aux déclarations publiques de l’ancien directeur général de la Gabon Oil Company (GOC) au Tribunal de Libreville, Steeve Nzegho Dieko disparaîtra.

Comme l’épouse d’Ali Bongo qui semble avoir compris que l’unique président de la République au Gabon s’appelle Ali Bongo Ondimba. Et ce, malgré son nouvel état de santé. Il était devenue insupportable pour tous ceux qui honorent la République cette omniprésence injustifiable.

La fondation de Sylvia Bongo n’avait pas à coprésider des programmes de développement et autres avec le chef du gouvernement. Cette situation en plus d’être extraordinaire, était grotesque. Enculer la République de la sorte comme cela avait été vulgairement dit à Ryad n’a jamais été accepté. Désormais chacun devrait rester à sa place quand il s’agit de la République. La maisonnée du chef de l’État n’a pas à s’immiscer dans les affaires publiques au risque d’en répondre, tôt ou tard.

D’ailleurs, au regard de l’influence contestable et insupportable de la maisonnée du président de la République dans les affaires de l’État, on continue de se demander qui a suggéré à Ali Bongo de raconter, lors d’une cérémonie solennelle du parti, les circonstances de son accident vasculaire cérébral (AVC) qui imposent de réelles questions en commençant par (1) comment cet AVC est survenu ? (2) Pourquoi la tension du président de la République a dépassé le niveau normal ou acceptable ? Que s’est-il passé pour en arriver là ? (3) Comment la République a-t-elle établi et géré les responsabilités engagées ? Quid du médecin en charge de la santé du président de la République.

Voici les premières questions de fond qui continuent de préoccuper l’opinion publique. Ensuite, du black out du chef de l’État durant son absence, quid des impostures à la manœuvre de toutes les décisions prises et des paroles attribuées au chef de l’État ? Ceux qui ont ouvert cette fenêtre ne mesurent pas la gravité de leur démarche.

En voulant jouer sur l’émotion de façon complètement bancale, on en vient à faire des fautes stratégiques graves et des erreurs de communication monumentales. C’est pourquoi, personne ne comprend la sortie suicidaire du ministre de la communication. Était ce à lui d’aborder ce sujet ? Il aurait gagné à faire régner le silence au lieu de s’enfoncer dans une affaire extrêmement compliquée.

Comme Steeve Nzegho Dieko, il navigue en grande imposture sur un sujet qui l’emportera sans aucun doute. Au moins on assistera progressivement à la fin des impostures produites ou parrainées par la maisonnée du président de la République.

La nature et la République ont une chose fondamentale en commun : elles savent reprendre leurs droits. Nous y sommes. Steeve Nzegho Dieko comprendra que tous les amis du roi ne sont pas forcément dans sa cour.

Par Telesphore Obame Ngomo

Président de l’opam.

Paul Essonne

Journaliste

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