Le COPIL à la recherche d’un nouveau Porte-parole !

Conscient des défaillances et des insuffisances de sa communication récente, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (COPIL) n’a plus de Porte-parole. Le public et les médias aiment mettre un visage sur un organisme. Guy-Patrick Obiang étant désormais ministre de la Santé, qui sera le nouveau Porte-parole du COPIL ?

Aujourd’hui, la porosité entre interne et externe n’a jamais été aussi prononcée et où chaque individu peut transmettre sa vision du COPIL dans un périmètre nettement plus large comme les médias sociaux. Néanmoins, un porte-parole a-t-il encore du sens dans un contexte où quiconque peut s’exprimer ? Son rôle n’est-il pas autre que simplement porter une parole ? Cette fonction se réduira à recracher des éléments de discours, voire à servir de paratonnerre lorsque l’atmosphère virera à l’orage ou à blinder la posture du COPIL.

En effet, ce nouveau Porte-parole ne sera pas censé sortir du cadre qui lui a été indiqué. A lui d’être l’imprimatur humanisé d’une décision ou d’une idée mais pas d’en être le débatteur. On voit donc là toute la complexité et même le paradoxe du rôle. Il s’agira de retranscrire un message officiel de manière intelligible et suffisamment impactant mais avec une place au dialogue et au débat fréquemment très bordurée et contrainte.

En dépit du mépris et des moqueries récurrentes dont il pourra faire l’objet, le nouveau Porte-parole du COPIL restera malgré tout en vogue auprès de certains décideurs. Il s’exprimera à-travers des outils de communication relativement classiques : les médias, le marketing, les conférences, les réunions, les tables-rondes et autres situations de prises de parole externes.

Le rôle de Porte-parole du COPIL devra en fait aller au-delà de la simple diffusion et répercussion de messages auprès des publics visés. Il devra faire partie des cellules de crise lorsque celles-ci se mettent en place. Son positionnement ne devra plus uniquement être tactique, à savoir être un pion qu’on avance sur l’échiquier médiatique, mais aussi stratégique pour s’imprégner d’une problématique, de conseiller et d’être capable de la traduire en dispositifs et mots compréhensibles et crédibles.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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