« L’art, c’est un cocktail d’émotions et d’intelligence » dixit Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO.

J’ai connu Kesstat et Benjamin Epps. Le premier fracassant en freestyle les MCs de la capitale dans un style moderne, le deuxième ayant pris le monopole du Old School dans un monde moderne. Kesstat et Benjamin Epps, c’est deux personnages fusionnés en un seul.

À dire vrai,ceux qui me connaissent savent que suis un passionné de culture et surtout culture urbaine même si je l’exprime peu. À travers ce post, c’est un message aux « artistes » gabonais sur la nécessité de conjuguer émotions et intelligence pour ceux aspirant à faire réellement de l’art. L’intelligence, je pense à mon avis, c’est ce dont a fait montre mon cadet Benjamin Epps.

Kesstat à Panam, je pense qu’il n’aurait pas connu cette ascension rapide. Kesstat à mon sens a dû se mettre au dessus de ses émotions (hip hop moderne), pour analyser le marché français et proposer ce qui demeurent dans l’art des puristes, le Hip Hop Old School. C’est un peu comme ramené du 2 PAC, NOTORIOUS BIG au milieu des Lil Wayne, Ye, etc…il a su casser les codes, mettre d’abord d’accord les pères du Hip-hop français qui voyaient l’essence du hip-hop français disparaître. En Benjamin Epps, Mc Solar, Akhenaton, Oxmo Puccino,Booba,etc…se sont retrouvés, ils se voient eux il y’a des décennies et trouvent en lui, l’héritier et dernier templier du pur hip hop français. Mais arrive à le faire, c’est le fruit de plusieurs sacrifices : culture, abnégation, dépassement de soi…car il est question de totalement se refaire.

Malheureusement au Gabon, peu d’artistes Hip Hop œuvrent à réellement bâtir une carrière internationale. Les artistes semblent plus Œuvrer pour la popularité locale qu’une carrière. Avec l’arrivée des applications et autres, depuis sa chambre ont peu prendre l’instrumental d’un artiste populaire, poser des grossièretés dessus et devenir une star au point de recevoir le titre d’artiste. C’est ce que j’appelle Buzz Musique, la musique du Buzz dont l’objet est juste les likes. La musique est une économie, c’est un business qui doit pousser chaque aspirant à se questionner : Je propose quel produit pour quel type de marché ?

Kesstat assurément laissait dégager sa passion, mais en Benjamin Epps, je vois plus un entrepreneur qui a fait du Hip Hop son travail. Il a visé le marché Old School très demandé par les puristes mais rare sur le marché, il le leur a servi ça très bien et ils le lui rendent de la meilleure des manières en le mettant sur le trône du Hip Hop.

On peut être bon, mais si refuse de faire preuve d’intelligence pour comprendre les besoins du marché, on peut passer à côté. Ce jeune donne ici, une véritable leçon d’entrepreneuriat, encore plus dans le domaine de l’art.

Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO

Obone Flore

Journaliste

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