La reprise passe par l’investissement public et non par de nouvelles mesures d’austérité pernicieuses.

La pandémie mondiale du Covid-19 et la crise économique doivent encore être maîtrisées. Si le relâchement de la vigilance et l’inaction s’installent, l’économie mondiale et les travailleurs et travailleuses porteront durablement les cicatrices de la crise et de ses revers, qui s’ajoutent aux problèmes existants, dont la stagnation des salaires et l’érosion des services publics.

En effet, le soutien d’urgence des Institutions financières internationales (IFI) a joué un rôle important pour répondre aux besoins sanitaires, aux pertes massives d’emploi et à la pauvreté croissante. Cependant, il est alarmant de constater que pour le moyen terme, le Fonds monétaire international (FMI) recommande les mêmes politiques d’austérité qui ont été à l’origine des vulnérabilités ayant exacerbé la pandémie.

Aussi, une volte-face contre la pandémie passe d’abord par l’adoption d’un plan global visant à financer pleinement les mesures d’endiguement, la reprise et les Objectifs de développement durable (ODD).

Ensuite, accroître le soutien octroyé par les IFI à la création d’emplois de qualité, à l’économie réelle et à la résilience. L’émission de droits de tirage spéciaux du FMI, un plan d’allègement de la dette multilatérale sur deux ans et la coordination de plans de relance générateurs d’emploi figurent parmi ces recommandations.

La volonté de reconstruire en mieux peut se concrétiser par certains changements, comme interdire l’amiante dans les projets de la Banque mondiale, ne plus promouvoir la réduction de la masse salariale publique qui met en péril l’éducation et la santé, aligner le contenu des prêts sur les normes internationales et adopter des stratégies institutionnelles de réduction des inégalités.

Aujourd’hui, plus que jamais, il faut soutenir une relance économique coordonnée et durable, dont le fer de lance doit être l’investissement public. Ainsi, la réalisation de nouveaux investissements auront un rôle de catalyseur pour des emplois de qualité et pour une transition juste vers une économie à zéro émissions nettes de carbone, y compris au moyen de partenariats resserrés avec les banques nationales de développement.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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