Les questions sont un instrument essentiel du contrôle de l’activité du gouvernement, notamment sur les sujets ponctuels et sur les points d’actualité. La révision de la Constitution gabonaise intervenue en décembre 2020 a renforcé l’importance de cette procédure de contrôle.
Aussi, le contenu des questions au gouvernement doit-être libre (seules les injures et menaces sont interdites). Dans la pratique, la dualité questions orales – questions au gouvernement permet de réserver les questions d’intérêt local aux premières et les questions politiques à caractère général aux secondes. Ainsi, le caractère spontané des questions et la présence de l’ensemble des membres du gouvernement devraient assurer une large audience à ces séances qui, de plus, grâce à leur retransmission télévisée, constitueront un temps fort de la vie sociopolitique gabonaise. Pour bon nombre d’observateurs, ce jeu de questions et réponses orales est vue comme une joute où les Ministres chercheront à marquer des points sur leurs adversaires. C’est un des instruments dont disposeraient les populations pour contrôler l’action du gouvernement, suivre son travail, connaître sa position sur des sujets d’actualité ou des enjeux locaux.
En effet, chacun sait que les séances de questions au gouvernement doivent devenir un symbole de la politique gabonaise. Elles doivent-être bien plus qu’une séance de contrôle du gouvernement par les populations. Cela devrait être un grand moment de politique, parfois caricatural ou excessivement théâtral, mais ce sera aussi le lieu de l’affrontement politique, de la confrontation. Cela devrait être la caisse de reconnaissance de la nouvelle politique gabonaise.