La lutte contre la corruption au Gabon : Le rapport d’évaluation attendu

Le Gabon est invité à soumettre son rapport d’évaluation sur la lutte contre la corruption, conformément aux exigences de la Convention de l’Union Africaine contre la corruption. Cette demande a été formulée par Seynabou Ndiaye Diakité, présidente du Conseil consultatif de l’Union Africaine contre la corruption, lors d’une réunion tenue le 7 août avec Nestor Mbou, président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI).

En visite à Libreville dans le cadre de la coopération avec les communautés économiques régionales, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Mme Diakité a rencontré M. Mbou pour discuter des efforts du Gabon en matière de lutte contre la corruption. Cette visite souligne l’importance de renforcer les relations entre les instances régionales et les États membres dans la lutte commune contre ce fléau.

Lors de cette rencontre, Nestor Mbou a présenté les missions clés de la CNLCEI, axées sur la prévention, l’investigation, et la consultation. Il a également décrit les défis auxquels l’organisation est confrontée et les perspectives d’avenir, tout en détaillant les activités nationales et internationales entreprises au cours des cinq dernières années. Ce descriptif met en lumière le rôle crucial de la CNLCEI dans la promotion de la transparence et de l’intégrité au Gabon.

Le Gabon a manifesté son engagement envers la lutte contre la corruption par la ratification de la Convention des Nations Unies contre la corruption (Convention de Mérida) et de la Convention de l’Union Africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption (Convention de Maputo). Cette détermination a été saluée par Mme Diakité, qui a encouragé le pays à poursuivre ses efforts en déposant son rapport d’évaluation, élément essentiel pour mesurer les progrès réalisés et identifier les domaines nécessitant des améliorations.

La soumission de ce rapport est un impératif juridique pour les États signataires, qui doivent fournir un compte rendu un an après la ratification de la Convention. Le Conseil consultatif de l’Union Africaine contre la corruption, en tant que mécanisme de suivi, a pour mission de promouvoir l’adoption de mesures concrètes par les États membres pour prévenir et combattre la corruption. Il assure également le suivi de l’application de ces mesures, veillant à ce que les engagements pris soient respectés et mis en œuvre efficacement.

Adoptée lors de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée de l’Union Africaine à Maputo le 11 juillet 2003, la Convention est entrée en vigueur le 5 août 2006. À ce jour, 48 pays ont ratifié le traité et se sont engagés à suivre ses directives pour éradiquer la corruption sur le continent. Le Gabon, en tant que signataire, doit maintenant faire preuve de transparence et d’engagement en soumettant le rapport attendu, confirmant ainsi sa volonté de participer activement à cet effort continental.

Paul Essonne

Journaliste

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