Ce sont des chercheurs français qui en ont fait la démonstration dans une étude scientifique qui fera sans conteste date. Certes l’expérience a été menée sur des rats mais cela prouve que les dangers des OGM ont sans doute été sous-estimés.
L’enquête révèle que les résultats d’une tumeur énorme en moins d’un an (311 jours) chez les rats sont bien au-delà de ce que les chercheurs avaient imaginé. « Ça nous a impressionnés parce qu’on a eu des tumeurs de plus de 25 % du poids du corps. C’est colossal » a affirmé un chercheur.
Pendant deux ans, 200 rats mâles et femelles ont été nourris avec un maïs OGM le NK603. Plusieurs groupes ont été mis en place, un groupe témoin nourri d’un maïs classique et 3 autres groupes : un nourrit avec du maïs OGM, le deuxième avec du maïs OGM cultivé comme souvent avec de l’herbicide Roundup et enfin dernier groupe avec du maïs non OGM mais avec des traces du Roundup dans l’eau. Ces trois groupes sans exception vont être frappés de tumeur et de pathologie lourde. « 93 % des tumeurs se développent surtout au cours de la deuxième année de vie des rats, car ils vivent deux ans, cela équivaut à 35-40 ans pour un humain. Et ensuite, on observe des pathologies hépatiques rénales qui les empêchent d’avoir une vie normale » déclare le Pr Gilles-Eric Seralini (Directeur de l’étude-Chercheur à l’Institut de biologie fondamentale et appliquée à l’Université de Caen).
Des maladies qui apparaissent très vite. « Les tests réglementaires sont sur trois mois. Et les morts des rats par tumeurs arrivent à partir du quatrième mois. Ça veut dire que les tests réglementaires de trois mois sont inefficaces pour marquer l’impact sur la santé d’un traitement OGM ou d’une alimentation OGM au cours de la vie » affirme Dr Joel Spiroux (Président du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique : CRIIG).
En effet, c’est le CRIIG qui est à l’origine de l’étude. Il a trouvé les financements auprès des fondations et même de la grande distribution. Sa présidente d’honneur Corinne Lepage, ancienne ministre se bat depuis plusieurs années pour une grande remise en question des OGM. « Il ne s’agit pas de la culture. Il s’agit de la consommation, de ce que nous mangeons par le biais de la viande, du lait, des plats cuisinés dans lesquels il y a des ingrédients OGM. Le temps est venu de faire ce que nous demandons depuis des années : c’est-à-dire des vraies études d’impact sur la santé humaine » a-t-elle déclarée.
Cette étude menée dans le plus grand secret a surpris en premier lieu la multinationale Monsanto qui produit ce maïs et le Roundup. Même les professionnels français des semences ne cachent pas leurs doutes. « On est extrêmement surpris des résultats parce qu’on n’en n’a jamais connu de ce type. Donc, on souhaite en savoir un peu plus » a déclaré Philippe Gracien (Directeur du Groupe national interprofessionnel des semences et plantes).
D’ailleurs, Stephane Le Foll, le ministre de l’Agriculture a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Il demande que soit revue tous les protocoles d’homologation en France mais aussi en Europe. Le Gabon est prévenu.