Journée mondiale de lutte contre le Sida : Le combat est-il perdu au Gabon ?

Depuis plus de dix ans, le Gabon n’accentue plus les campagnes de lutte contre le VIH et des maladies liées au sida. Ce 1ER décembre 2020, le monde entier célèbre la Journée mondiale contre le sida. Le Gabon où le taux de prévalence ne connait pas encore une baisse considérable, à cause du manque de stratégie et de campagne pour lutter contre cette pandémie, semble ne plus s’activer pour cette cause. Pour cette 33e journée de la lutte contre le VIH, le thème est,  la responsabilité de chacun  et les efforts pour tous pour lutter contre le VIH et les IST.

Les campagnes organisées par l’organisation des premières dames d’Afrique contre le VIH/Sida (Opdas), une initiative de la défunte première Dame  Edite Lucie Bongo Ondimba sont désormais rangées dans les tiroirs du Ministère en charge de la lutte contre cette pandémie. Au cours de l’année 2019, l’on en registrait un peu plus de 1200 nouvelles infections dont 810 chez les femmes. La lutte contre cette pandémie qui était devenue une priorité pour les autorités gabonaises, semble être aujourd’hui l’affaire de la direction générale de la prévention du Sida. Sachant d’ores et déjà que le budget alloué à cette direction ne peut  permettre de régler  les problèmes inhérents à cette pandémie, le Ministère et ladite direction se contentent de lancer la journée chaque année. Sur une population de 53 000 PVVIH, près de 44 000 sont au fait de leur statut sérologique et 38000 sont sous traitement, selon la direction général de la prévention du sida (DGPS). Lancée en 1988, la Journée mondiale de lutte contre le sida a été la première journée internationale dédiée à la santé au niveau mondial. Chaque année, des agences des Nations unies, des gouvernements et la société civile s’unissent pour mettre en avant des aspects spécifiques au VIH.

En 2016, lors de la réunion de l’OPDAS à Kigali au Rwanda, la première dame du Gabon, Silvia Bongo, avait souligné que « je suis convaincue que les valeurs de la famille sont le meilleur rempart contre la transmission du VIH ». Et de poursuivre : « il nous faut des familles aimantes mais aussi des familles engagées dans l’éducation et la protection de leurs enfants (…) », disait-elle.

Des idées  et des propositions de stratégies qui tardent encore à se mettre en place. Sachant que ce combat concerne tout le monde, la mobilisation de la première dame et de toutes ses équipes pour une relance des campagnes de sensibilisation, en vue d’une lutte plus efficace est très attendue.

Ikoundi Nguema

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *