Journée internationale de la photographie : entre art et consommation de masse.

Il y a 200 ans naissait la photographie, cet art qui, il y a quelque temps encore, n’était destiné qu’à une poignée de passionnés désireux de capturer chaque instant tout en jouant majestueusement avec la lumière.

En effet, chaque 19 août depuis 2010 est célébrée la Journée Mondiale de la Photographie. La photographie c’est un art, une discipline, un passe-temps, un métier, une passion parfois même. Si l’on considère la photographie comme une discipline effectivement artistique, le photographe est un artiste. La révolution numérique, les nouveaux supports et formes de création et de narration, de production, de diffusion, de stockage inscrivent aujourd’hui la photographie dans des perspectives inenvisageables jusqu’alors.

Du réel au virtuel, de nouveaux usages se sont rapidement mis en place, ils sont accompagnés de multiples bouleversements et de problématiques : effacement des frontières entre l’information, la publicité et la création artistique, déréglementation des marchés, logiques industrielles et économiques qui mélangent les productions des amateurs et des professionnels, profonde mutation des appareils à photographier. Entre l’amateur, à qui les médias demandent de se prendre pour le grand reporter de son quotidien et les images des téléphones portables de soldats qui documentent les conflits, les frontières entre les genres photographiques s’estompent.

Au final, les avancées technologiques de ces quinze dernières années seront, in fine, une formidable chose pour la photographie. Surtout parce qu’elles permettent de tendre à mettre en exergue ce qui devrait animer tous les artistes : la prédominance d’une véritable démarche. Ce que l’on fait est une chose, l’essentiel est pourquoi on le fait. En l’espèce, la fin justifie les moyens, mais pas le contraire.

Paul Essonne

Journaliste

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